Des paroles de Pierre Delanoë, une musique d’Hugues Aufray, c’est Debout les gars, une chanson sortie en 1964, et encore d’actualité...
Cette montagne que tu vois
On en viendra à bout, mon gars
Un bulldozer et deux cent bras
Et passera la routeDebout les gars, réveillez-vous
Il va falloir en mettre un coup
Debout les gars, réveillez-vous
On va au bout du mondeIl ne faut pas se dégonfler
Devant les tonnes de rocher
On va faire un quatorze juillet
À coups de dynamiteDebout les gars, réveillez-vous
Il va falloir en mettre un coup
Debout les gars, réveillez-vous
On va au bout du mondeEncore un mètre et deux et trois
En 1983
Tes enfants seront fiers de toi
La route sera belleDebout les gars, réveillez-vous
Il va falloir en mettre un coup
Debout les gars, réveillez-vous
On va au bout du mondeIl nous arrive, parfois, le soir
Comme un petit goût de cafard
Mais ce n’est qu’un peu de brouillard
Que le soleil déchireDebout les gars, réveillez-vous
Il va falloir en mettre un coup
Debout les gars, réveillez-vous
On va au bout du mondeLes gens nous prenaient pour des fous
Mais nous, on passera partout
Et nous seront au rendez-vous
De ceux qui nous attendentDebout les gars, réveillez-vous
Il va falloir en mettre un coup
Debout les gars, réveillez-vous
On va au bout du mondeEt quand tout sera terminé
Il faudra bien se séparer
Mais on oubliera jamais, jamais
Ce qu’on a fait ensembleDebout les gars, réveillez-vous
Il va falloir en mettre un coup
Debout les gars, réveillez-vous
On va au bout du mondeDebout les gars, réveillez-vous
Il va falloir en mettre un coup
Debout les gars, réveillez-vous
On va au bout du monde
Hugues Aufray, ce monument de la chanson populaire, a même répondu à Charlie Hebdo, qui se foutait de sa gueule car il est associé aux scouts, aux feux de camp, à cette fraternité traditionnelle. Il raconte comment il est toujours là, à 93 ans, contrairement à Johnny, qui lui disparaîtra à 74 ans.
Ta carrière de chanteur n’a pas été un long fleuve tranquille…
Tout a commencé un peu par hasard, une guitare en cadeau de Noël que j’ai reçue lorsque j’étais à Madrid avec mon père. Comme beaucoup de jeunes je me suis mis à gratter les cordes mais comme j’étais incapable d’apprendre le solfège et de lire une partition, toujours mon handicap dyslexique, j’ai appris tout seul, comme un gitan, par plaisir. Cela dit, bonne maman, native de Bordeaux, était professeure de chant et de piano. J’ai dû hériter de cette culture musicale. C’est en remontant à Paris que j’ai commencé à chanter dans des mariages ou des soirées privées et tout s’est enchaîné. Après 10 ans de cabaret, j’ai sorti mon premier disque à 30 ans grâce à Eddie Barclay qui m’avait remarqué. D’une certaine manière, je suis un chanteur amateur mais avec un A majuscule ! (...)
Le secret de ta forme ?
C’est simple. Je ne bois quasiment pas, j’ai arrêté de fumer et je ne me suis jamais drogué ! Je ne fais même pas de sport : « Never sport ! » comme disait Churchill ! Peut-être que je fais un peu de marche à pied… lorsque je suis les enterrements de mes amis ! Je n’ai peur de personne, même pas du Covid. Quant à la mort, je m’en accommode. Elle m’accompagne depuis le suicide de mon frère, Francesco, qui avait une magnifique voix d’opéra. J’ai porté cette blessure toute ma vie. En ce qui me concerne maintenant, chacun son tour, j’ai eu ma part. Tout meurt, la nature, les saisons, nous… Ce qui est choquant, c’est la mort d’un enfant car il n’y a rien de plus sacré.
Hugues n’aura jamais eu les honneurs des émissions culturelles, et encore moins de celles de Canal+, et il s’en plaignait. Considéré comme ringard, pas assez de gauche, il souffrira toujours de cette éviction des médias qu’on n’appelait pas encore mainstream. Une image de chanteur de droite lui collera à la peau.
Un demi-siècle après l’Olympia d’Hugues Aufray, le showbiz musical a pris un gros coup dans la chouette, comme celui du cinéma. Les stars aujourd’hui ne veulent pas déplaire, mais au pouvoir, pas aux gens. Elles sont globalement et massivement contre les Gilets jaunes, pour le vaccin (même si beaucoup d’entre elles l’ont évité par magouille), pour Macron (qui a leur a distribué deux milliards pendant la séquence covidiste, achetant leur silence), pour le mondialisme, le woke, la cancel culture et toutes ces merdes.
Ils sont méprisables, et payent aujourd’hui le prix de leur lâcheté, de leur soumission à un Système dégueulasse. Et comme par hasard, ceux qui n’ont pas été salis par ce Système se retrouvent aujourd’hui avec une image toute propre. Un retournement est en cours, qui annonce des temps nouveaux. Les derniers seront les premiers, nous avait-Il prévenus.