Ce 24 novembre 2021, deux figures de l’extrême droite française (pour reprendre les catégories médiatiques) se déplaçaient : Éric Zemmour en Suisse, à Genève, ville que l’on peut presque considérer comme française, pendant que Jordan Bardella du Rassemblement national s’aventurait dans le quartier de la Guillotière à Lyon (en France, doit-on préciser pour ceux qui ne s’en tiendraient qu’aux images).
Quels que soient les avis et les critiques que l’on pourrait formuler contre ces deux personnages politiques, et ne nous manquons pas de le faire ici à E&R quand cela est nécessaire, il est instructif d’analyser les réactions épidermiques et bien peu démocratiques des contempteurs du fascisme et autres heures sombres (comprendre donc la gauche et l’extrême gauche) face à tout discours qui les irrite, s’inventant des guerres salutaires dont ils seraient les hérauts, des combats contre l’horreur et le retour des chambres à gaz, comme dans un sursaut idéaliste adolescent.
D’ailleurs ils sont souvent bien jeunes ces protestataires, ceci expliquant souvent cela. Manque de recul, difficulté à synthétiser les informations, hormones brouillant l’écoute, réflexes épidermiques, émotions radicales, tout concourt à faire du bruit inefficace, s’inventer une cause et flatter son égo politique.
Mais quand on a fait tout ce tintamarre, que reste-t-il ? Les convaincus restent convaincus, les passants restent des suivistes, et les ennemis sont renforcés dans leurs convictions. Match nul. C’est pourquoi nous préférons fournir de l’analyse dans nos colonnes. Et c’est aussi parce que tout cela est dangereux (pour notre camp, seulement, les antifas ne connaissant jamais les foudres judiciaires) qu’en toute situation Alain Soral n’a de cesse de répéter – et de longue date – que toute manifestation de rue, toute violence, toute préparation d’un fantasmatique grand soir est à proscrire, car non seulement stérile mais contre-productif par un effet boomerang dont se délecteront meute médiatique et ennemis politiques.
Les gauchistes à l’œuvre à Genève pour empêcher un opposant politique de s’exprimer, par la manipulation, la menace ou l’intimidation :
Les gauchistes toujours à l’œuvre, mais cette fois-ci dans le versant bruyant et pédestre de la manifestation de rue :
Circulation chaotique en centre-ville pour cause de manifestations contre sa venue, alertes au colis piégé dans l’hôtel de luxe de sa conférence, le polémiste français devait s’y attendre, tant la Suisse a indiqué qu’elle ne voulait pas d’un homme « aux propos haineux ».
Source : France 3
La haine pour répondre à la haine. Curieuse technique rationnellement dissonante. Mais le gauchisme a tous les droits, il est automatiquement absous de toutes ses contradictions.
Pendant ce temps, à Lyon, dans le quartier de la Guillotière, déjà historiquement immigré depuis 50 ans, mais devenu définitivement un coupe-gorge dont les rares magasins ferment leurs portes lors de la dernière tournée policière de 17h, c’est Jean-Marc Morandini qui accompagnait Jordan Bardella. Lorsqu’on connaît le pullulement gauchiste du quartier – les chiens (le quartier) ne faisant pas des chats (sa faune) –, les bars antifas, la librairie anarchiste de La Gryffe, les zadistes à chiens ou les migrants camés, cette balade était évidemment une véritable chausse-trape organisée !
Les désaccords politiques existent, et parfois le coup de poing n’est pas loin, c’est aussi le charme du débat un peu viril. Mais il y a des codes, une étiquette comme l’on disait jadis. Alain Soral, qui est pourtant aussi en désaccord avec Éric Zemmour, le rappelait lors d’un Soral répond ! : on peut discuter et polémiquer avec certaines personnes qui respectent le débat, les idées et les hommes. On ne peut pas discuter avec d’autres, comme Yassine Bellatar, « ignoble petit collabeur » et « sous-voyou », qui ne respectent pas les règles du débat.