@ole Le capital est un déterminisme historique aliénatoire autonome, c’est justement ce caractère qui en fait sa spécificité et toute sa monstruosité, puisque dans son développement ultime, celui du spectacle, il en vient jusqu’ à recréer une fausse réalité et falsifier les hommes eux-mêmes.
Tout au long de l’ histoire il s’ est accaparé tous les domaines de l’ existance humaine pour qu’ en fin de compte les hommes ne soient plus des agents mais des fonctions, de son système proprement totalitaire. Le capital ne dépend pas des hommes alors que les hommes dépendent de lui, et ne peuvent le laisser se développer qu’à leur insu.
C’ est un peu de façon imagée comme si les hommes avaient crée une machine qui d’ abord leur échappe (l’ argent ou système d’ échange), puis les domine (le capital ou système marchand) , pour enfin les détruire (le spectacle du fétichisme de la marchandise).
Le mouvement de l’ histoire est le développement du capital jusqu’à sa fin inéluctable qui est de s’ auto-détruire, n’ ayant aucune réalité en essence (par lui-même il n’ est rien mais c’ est les hommes qui lui ont pretés sa réalité) il n’ est rien d’ autre que le chaos en mouvement. Et le chaos n’ a pas de centre, sinon il ne serait plus le chaos,(... ce qui soit-dit en passant jette à la poubelle toute idée de "conspiration occulte" des juifs, franc-maçons , illuminatis ,et tutti quanti ...)
On peut croiser d’ ailleurs une lecture matérialiste avec une lecture traditionnaliste révolutionnaire (Schuon, Guénon, Coomaraswamy,etc...) qui voit la manifestation comme un éloignement progressif de l’etre en direction du non-être ou néant, c’est à dire du vrai vers le faux, du réel au virtuel, le "spectacle" (ou fausse réalité) son ultime aboutissement, n ’étant là que pour masquer le chaos dont il tire sa substance.
L’oubli de l’ etre jusqu’ à sa propre négation est parallèle au développement capitalistique, le qualitatif laissant place au quantitatif ou accélération de la chute dans la matière.
C’est le propre de la fin du "kali-yuga" ( l’age sombre des hindous) que règne le chaos dont le "mal" est synonyme, le néant n’ayant aucune réalité propre il ne peut que REFAIRE l’ etre lui-même, et se reconnait à son caractère faux et grotesque, signes particuliers de notre "civilisation" batie sur les cendres de la vie réele. Les différentes religions ont appelés ça "le diable", c’ est exactement ce dont il s’ agit. L’ apocalypse ?, on est en plein dedans. Bienvenue en enfer... ;)