La visite outre-Atlantique de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a permis à Washington de marquer des points afin de rallier les Européens à sa cause antichinoise.
L’Europe serait-elle en train de se ranger derrière les Etats-Unis dans le conflit qui les oppose à la Chine ? Elle semble, en tout cas, de plus en plus sensible aux sirènes américaines, comme en atteste la rencontre à la Maison Blanche, vendredi 10 mars, entre Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, et Joe Biden, le président américain.
En faisant ce déplacement, Ursula von der Leyen espérait obtenir des aménagements de l’Inflation Reduction Act (IRA) américain, qui prévoit 369 milliards de dollars (environ 343 milliards d’euros) de subventions pour la transition énergétique américaine et qui fait craindre aux Européens une vague de délocalisations outre-Atlantique. De ce point de vue, sa démarche n’a pas été un franc succès. En revanche, elle a permis à Washington de marquer quelques points dans son combat pour rallier les Européens à sa cause antichinoise.
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Joe Biden et Ursula von der Leyen [ont annoncé] « une coopération renforcée entre Etats-Unis et Union européenne [UE] pour éviter la fuite de technologies sensibles […] vers des destinations qui opèrent des stratégies de fusion civile et militaire ». Comprendre la Chine.