Alexandra Henrion-Caude, généticienne et figure antivax, a publié cette semaine un ouvrage particulièrement critique contre la technologie dite de l’ARN messager, utilisée par plusieurs vaccins contre le Covid-19. Le livre est vivement critiqué par la communauté scientifique.
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Cette ancienne directrice de recherche – qui a travaillé à l’Inserm, avant que l’organisme ne se désolidarise de la chercheuse en 2020 – affirme ainsi que l’ARN messager est à l’origine de pathologies potentiellement graves et intergénérationnelles, de différentes maladies génétiques de l’enfant, et que cette technologie modifie l’ADN des patients qui se font vacciner. De la vaccination, Alexandra Henrion-Caude parle par ailleurs d’une « expérimentation » : « Aujourd’hui, personne ne connaît les conséquences de la vaccination à moyen et long terme », évoque cette dernière.
« Scandaleux et honteux »
Dans les rangs des scientifiques, l’ouvrage et les postulats qui y sont partagés sont vivement pointés du doigt : « C’est scandaleux et honteux, évoque le Pr. Alain Fischer, ancien président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale en France. À vrai dire, je suis assez choqué par ce genre de livre et par ces personnes qui, parce qu’elles ont eu une carrière scientifique un jour, viennent raconter n’importe quoi et nuisent à une action de santé publique qui a sauvé des vies ».
Et l’immunologue de poursuivre : « En science, les controverses sont nécessaires. Mais là, nous ne sommes clairement pas dans la controverse scientifique : on est dans la défense de la vérité scientifique ».
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Alors l’ARN pourrait-il être à l’origine d’effets indésirables ? « Il faudrait pour cela que ces molécules se réintègrent dans notre génome et provoquent des anomalies. Ce phénomène exceptionnel a été décrit dans un article scientifique très contesté qui date de 1974 : des essais avaient été effectués sur une lignée cellulaire ».
« Pour que l’ARN puisse réintégrer notre ADN, il lui faut une enzyme spéciale qui n’est présente que dans les rétrovirus comme le SIDA », évoque le Pr. Fischer.
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