C’est « l’antisémite » du jour. Il s’appelle Christian Gerin, il est producteur télé, et il a été investi par La République en marche pour les prochaines législatives dans la 5e circonscription de Charente. Cela n’a pas plu à la LICRA, la Ligue contre le racisme et surtout l’antisémitisme, qui a jugé bon de prouver « l’antisémitisme » du candidat sur la base de trois tweets.
Christian Gerin a commis trois crimes, pour l’officine pro-israélienne en France. Il a apporté son soutien au boycott des produits israéliens en France (BDS) suite à l’occupation de la Palestine (en violation du droit international), il a émis l’idée qu’Israël instrumentalisait les attentats sur le sol français à son bénéfice, et il a qualifié Manuel Valls de « sioniste », ce que le ministre de l’Intérieur de l’époque (2013) avait lui-même avoué en se déclarant « éternellement lié à Israël ». C’est donc un qualificatif, non une insulte. À moins que la LICRA ne considère l’adjectif sioniste comme une insulte.
La LICRA, qui se prend pour la Haute Autorité Politique du pays, exige rien de moins que le retrait par Macron de l’investiture de Gerin.
La LICRA demande à @EmmanuelMacron de retirer l’investiture à @gerin17juin. #Antisémitisme pic.twitter.com/DBH65Qpn1q
— LICRA (@_LICRA_) 12 mai 2017
Le crime d’« antisémitisme » selon la définition de l’officine – en vérité, est déclarée « antisémite » toute personne qui s’oppose à la colonisation de la Palestine et au vol de territoires de l’illégitime État militaro-policier israélien – est une invention qui permet d’interdire la pensée non sioniste, de criminaliser toute expression contraire, et d’activer une justice aux ordres.
Dernière minute
Cas Christian Gerin :
La commission d’éthique d'@enmarchefr saisie
Son investiture est suspendue— LAURENCE HAIM (@lauhaim) 12 mai 2017