Quand on veut se faire bien voir du Système en général, et en particulier de la socio-culture qui distribue les bons points, on fait une chanson anticonspirationniste, où l’on mêle le vrai au débile.

Les pros de l’anticonspi, devant les faits avérés (la tour 7 qui s’effondre de chagrin) ou les débunkages brillants (les Amerloques sur la Lune), n’ont plus que le dénigrement pour faire rentrer la mayonnaise dans le tube. Peine perdue, les mômes ne croient plus les 20 Heures ni les profs qui tentent désespérément de leur vendre un monde faux, un monde fabriqué par les escrocs mondialistes.

Le principe de l’anticonspirationnisme consiste donc à mêler les théories conspi à de l’absurde. Dans cette entreprise d’absurdisation, on a la Terre plate, la réapparition d’Elvis, Hitler pas mort, les Reptiliens et les Martiens, et si possible on mélange le tout. L’absurde, comme un élément absorbant (le zéro en matière politique), a pour objectif de déteindre sur le sérieux des thèses conspi et le dissoudre.

Cette tentative de rabaissement de l’intelligence n’est pas la meilleure réponse aux thèses de réinformation les plus solides, ça ressemble plutôt à un mode panique, une fuite en arrière. On serait en droit d’attendre de la part des Fils du facteur, de Rudy Reich ou de Julien Pain des paroles plus nuancées sur ben Laden, le 11 Septembre, la tour 7 ou l’incroyable balade sur la Lune de juillet 1969.

« À l’intérieur de la Terre plate
Ils ont planqué des Reptiliens
C’est Hitler qui les a mis là
Les francs-maçons voulaient leur peau »

Le dénigrement-rabaissement n’est pas un argument : au contraire, c’est le signe d’un manque d’arguments. Personne ici ne dit que Rudy et Julien sont des imbéciles, seulement des agents mandatés par le pouvoir profond et en ce sens, corrompus. Ils corrompent la vérité, ou ne veulent pas l’entendre. Leur rôle est de placer un mur entre les théories conspi de la dominance et les contre-théories de la résistance. Mais ce mur ne peut pas tenir, il se lézarde de partout, et ce ne sont pas quatre garçons (Huchon, Pain, Reich et Mendès) dans le vent de la propagande qui vont arrêter le tsunami de la réinformation.

En deux coups de cuillère à pot, ces Beatles du dénigrement-rabaissement ont été balayés : une première fois par le scandale du fonds Marianne, une seconde par l’intervention surpuissante d’Elon Musk, à la fois sur le faux vaccin et sur la condamnation d’Alain Soral pour avoir qualifié une lesbienne de « lesbienne » et une grosse de « grosse ».
Le GrosseLesbienneGate les a totalement pris de court. La preuve, le petit Pain demande au géant Musk de mettre un genou à terre.

Summum du grotesque : Julien exige des excuses d’Elon

Julien, avec ses grands yeux d’enfant perdu, est dépassé par le GrosseLesbienneGate, et avec lui conspy watch, le site nauséabond qui a pris l’argent à la famille Paty pour financer la délation de résistants.

Musk a pris le parti de Soral, ou plutôt, s’est interrogé sur la disproportion de la sentence : 60 jours de prison pour avoir qualifié une homosexuelle en surpoids de « grosse lesbienne », ce qui est objectivement juste, sachant qu’un dealer, un agresseur ou un people camé homicide ne feront pas un jour de taule.

C’est le monde à l’envers, le monde woke, le monde des valeurs inversées. On marche sur la tête, le vrai devient faux, le faux devient vrai, le bon devient mauvais et le mauvais devient bon !