Alors qu’un quart des exploitants de fruits et légumes doivent renouveler leurs contrats d’énergie d’ici la fin de cette année, les factures doublent, triplent, voire quadruplent.
« Entre 2021 et 2022, ma facture est passée de 80 000 à 210 000 euros. La dernière proposition d’EDF s’élève à 800 000 euros pour être couvert en 2023. Si je m’engage pour 3 ans, cette facture pourra être ramenée à 700 000 euros par an. Comment voulez-vous que je m’engage », interpelle, au bord des larmes, Philippe Bréhon producteur d’endives dans le nord de la France.
[…] Pour Jacques Rouchaussé, président de légumes de France, « a peine est double pour les serristes touchés à la fois par la hausse de l’électricité et du gaz. L’énergie, c’est le premier poste de dépenses pour les producteurs. Sans intervention du gouvernement, la production risque de disparaître d’ici deux ans. Il y a quelques jours, j’ai reçu l’appel d’un producteur qui venait de recevoir une proposition d’un fournisseur d’énergie à 1 500 euros le MWh contre 49 euros le MWh pour son contrat qui arrive à terme. Avec une facture qui va passer de 40 000 euros à plus de 1,23 millions d’euros, il arrête ». […]
« Nous sommes dans une filière de produits périssables. Contrairement à l’industrie, on ne peut pas se permettre de se mettre en activité partielle pendant 6 mois ou de composer avec des coupures d’électricité parce qu’au redémarrage il n’y aura plus rien », s’alarme Laurent Grandin, le président d’Interfel, l’interprofession des fruits et légumes.
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