La crise des migrants a pris une tournure encore plus catastrophique ces derniers jours, avec l’augmentation continue du nombre de réfugiés qui déferlent, il n’y a pas d’autres mots, sur le continent européen.
Ce ne sont désormais plus simplement la Grèce et l’Italie qui en sont victimes, mais tous les pays d’Europe de l’est qui bordent l’espace Schengen et ne sont nullement en mesure de défendre leurs frontières, comme on a pu le voir avec la Serbie, la Hongrie ou encore la Macédoine. Pire, les migrants syriens arrivent maintenant à rejoindre l’Europe via l’Arctique, en traversant de la frontière russe vers la frontière norvégienne, soit à plus de 4.000 kilomètres de Damas.
Alors que certains États comme la Slovaquie ne souhaitent accueillir que des migrants chrétiens ou que la Hongrie se dépêche d’exécuter les souhaits de ces derniers, à savoir rejoindre majoritairement la France ou l’Allemagne, les chefs d’États François Hollande et Angela Merkel viennent de décider de l’établissement d’un mécanisme d’accueil obligatoire, contraignant tous les États européens à se repartir l’accueil des migrants, via donc l’établissement de quotas obligatoires d’immigrés.
Que se passera-t-il demain si ces flux triplent ou quadruplent ? Va-t-on tripler ou quadrupler les quotas et les imposer aux peuples ?
La responsabilité des médias
Le soutien tacite et attendu de la bienpensance de gauche à ces flux humains considérables se double de celui du Mainstream médiatique, qui use de méthodes plus viles et sournoises que jamais.
L’AFP avait par exemple le 12 août dernier présenté les migrants à travers le prisme d’une touchante petite fille juste sortie d’un canot sur une petite plage de Grèce. Plus récemment c’est la photo d’un enfant kurde de trois ans, Aylan Kurdi, qui fait le tour du monde médiatique et celui des comptes Twitter de nombreux hommes politiques nationaux, comme par exemple Manuel Valls.
On connait désormais l’entourloupe : non seulement cette famille ne fuyait pas la guerre, mais c’est aidés et mal conseillés par des proches au Canada qu’ils ont décidé de rejoindre clandestinement l’Europe car le père avait besoin de se refaire les dents.
Les Francais auraient apprécié que nos journalistes ne nous désinforment pas de manière quasi systématique sur le dossier syrien et nous montrent avec objectivité les massacres commis par les groupes terroristes syriens sur les populations civiles syriennes et notamment les nombreux enfants massacrés, et ce depuis 2011. Des massacres commis avec l’aide indirecte de nos gouvernements qui se sont lancés dans une politique de soutien actif aux rebelles syriens, la France ayant dès 2011 livré des armes aux rebelles afin de faire chuter le régime d’Assad.
En Allemagne, les médias alignés soutiennent, eux, un projet impensable mais qui vient de voir le jour, sorte d’AirBnb pour réfugiés visant à structurer l’accueil et le relogement des migrants clandestins. Ce sont les SDF et Allemands de souche défavorisés qui doivent être contents, ils ne bénéficient pas, eux, de ce type de services ni d’aucune solidarité 2.0. Dans certains autres pays d’Europe, des comités similaires voient du reste le jour, visant à loger les migrants, comme par exemple en Islande, en Grèce ou au Portugal.
Cette crise des migrants va sans aucun doute et très rapidement accentuer les ruptures au sein de l’Europe entre la majorité des citoyens, qui subissent, la minorité activiste, dont on peut se demander où sont ses intérêts et quelles sont ses motivations réelles, et la classe politique, dont on voit bien qu’hormis en Hongrie, elle souhaite simplement contraindre les populations à accepter cette invraisemblable réalité.
La politique américaine dans la région à l’origine des malheurs de l’Europe ?
Il faut en effet être clair sur ce sujet, les politiques menées tant par Nicolas Sarkozy en Libye que François Hollande en Syrie n’ont abouti qu’au pire, à savoir l’affaiblissement sans doute final de ces États, les transformant en zone de guerre permanente et donc en zone génératrice de flux migratoires forts vers le nord et l’Europe, avec l’aide pratique et logistique des réseaux sociaux.
Il faut cependant remettre les politiques européennes dans le contexte de leur soumission géopolitique à Washington qui, en sous-traitant ses projets de reconfiguration du Moyen-Orient, s’évite d’en subir directement les conséquences les plus graves qui sont pour l’Europe.
Une autre question se pose : qui paye et organise ses flux ?
Le rôle des réseaux de passeurs est certes réel mais n’explique pas la parfaite organisation des migrants, tant dans leur déplacement en Europe que dans leur accompagnement logistique, vestimentaire ou téléphonique. Comme on peut le voir sur ces vidéos ici ou là, la vague de migrants qui a rallié de force la gare de Budapest pour rejoindre l’Allemagne était propre, structurée et équipée que ce soit de téléphones, bannières, banderoles, etc.
Doit-on simplement soupçonner des mouvements associatifs locaux, ou alors est-ce que nous assistons à une démonstration de la puissance financière de DAESH qui contribue intelligemment à une invasion subtile du continent européen ?
Ou est-ce que ce sont les monarchies du Golfe qui financent ces réseaux, pour aider des populations civiles à quitter des zones de conflit ? Un comble, du reste, alors que les riches monarchies du Golfe, impliquées directement dans les conflits régionaux, n’accueillent, elles, aucun migrant, contribuant ainsi, en plus de leur soutien aux groupes terroristes en Syrie, à l’invasion de l’Europe. Où est donc la pourtant très importante solidarité musulmane ?
Mais une autre piste est apparue récemment, et c’est la revue Info-Direkt qui a lancé l’information : selon un membre des österreichischen Abwerhamts, les services de renseignement militaires autrichiens, des réseaux américains co-organiseraient indirectement ou directement ces flux, via un système de co-financement contribuant de façon substantielle à payer les coûts du voyage pour les migrants.
L’information est sans doute à prendre avec précaution à ce jour mais pourrait s’avérer bien moins fantaisiste que ne le semblait en son temps l’immixtion américaine dans l’organisation des révolutions de couleurs ou l’immixtion américaine dans les banlieues françaises pour y créer une nouvelle élite issue de l’immigration et destinée à peser politiquement à l’avenir, sorte de nouvelle cinquième colonne atlantiste.
Une immixtion américaine qui pourrait bien tenter, en cumulant ces divers éléments, de faire coïncider des conditions propices au déclenchement de Maïdan ethno-religieux au cœur du continent, en y propageant ainsi le conflit de civilisations.
Ce faisant, la politique américaine affaiblirait encore plus une Europe qui, sans aucun doute, joue plus que jamais son destin.