Le nombre de doses de vaccin gaspillées grimpe en flèche. La Direction générale de la santé (DGS) a informé Le Parisien, ce jeudi 5 mai, que 3,6 millions de doses d’AstraZeneca ont été jetées par la France, car elles se périmaient en mai.
« Un problème de riches », estime Le Parisien, qui a révélé que plusieurs pays européens ont stocké massivement des vaccins anti-Covid pour ensuite les jeter.
Les vaccins de Moderna et d’AstraZeneca sont dans la tourmente, mais Pfizer s’ajoute également aux acteurs du gaspillage. Plus de 240 millions de doses de vaccin anti-Covid avaient dû être mises à la poubelle, où 73 % des doses périmées appartenaient à Pfizer et 18 % à AstraZeneca. En mars, 218 000 doses du groupe pharmaceutique suédo-britannique avaient déjà été détruites.
Des millions d’euros avaient pourtant été déversés par les pays riches pour s’assurer de procéder à une vaccination complète de leur population. Certains, comme le Danemark, avaient « acheté tous les vaccins possibles » afin de s’assurer que sa population puisse être vaccinée, comme le révèle le Statens Serum Institut (SSI). À ce sujet, 1,1 million de doses de Moderna au Danemark, périssables en mai, vont également être jetés à la poubelle.
« Il y a eu un affolement des gouvernements qui ont surcommandé des vaccins pour être sûrs d’en avoir assez, mais à leur décharge, il était très compliqué d’estimer le nombre précis de doses nécessaires », explique l’économiste Nathalie Coutinet au Parisien.
Ajoutons à cela l’accord établi entre l’Union européenne et Pfizer-BioNtech, dans lequel « 1,8 milliard de doses supplémentaires pour tous les États membres entre 2021 et 2023 » allaient être réservées pour la population européenne, d’après un communiqué de presse de la Commission de Santé de l’UE du 20 mai 2021. Quid des divergences au sein même de l’Union européenne, quand l’un de ses membres va se livrer à une véritable « bataille juridique » contre le laboratoire Pfizer ?
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