Dans une tentative complexe et désespérée de délier le tueur pédophile Nordhal Lelandais de son défenseur issu de la LICRA, le site de délation sioniste Conspiracy Watch botte en touche et renvoie son malaise sur Alain Soral et E&R. Personnellement, on n’aimerait pas être à leur place.
Au moins cela prouve que ces flicaillons de la pensée sont de fidèles auditeurs de Soral répond. Voici le bottage en touche de l’officine du pouvoir profond qui désigne les Bons et les Mauvais parmi les médias hors contrôle de l’Internet...
On admire la photo d’illustration de l’article qui associe Soral à Lelandais, alors que Lelandais est bien associé à Jakubowicz. Encore une belle inversion accusatoire, mais on a l’habitude. En passant, merci pour le verbatim.
Soral sur l’affaire Lelandais : un exemple contemporain
d’antisémitisme eschatologique
Alain Soral veut voir la main de réseaux pédocriminels liés à la franc-maçonnerie et ayant « beaucoup à voir avec le règne de Satan sur le monde » derrière l’affaire Nordhal Lelandais, cet ancien militaire mis en examen pour le meurtre de la petite Maëlys et l’assassinat du caporal Arthur Noyer. Pourquoi ? Parce que l’homme est défendu par Me Alain Jakubowicz, ancien président de la Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme (LICRA).
Dans un enregistrement sonore mis en ligne sur YouTube le 27 juin dernier dans le cadre de son émission « Soral répond… » (la vidéo est intitulée « Huitième fournée ! ») [1], le leader d’Egalité & Réconciliation s’illustre une nouvelle fois par des propos qui devraient collectivement nous interroger, simples citoyens, acteurs politiques ou observateurs plus avertis. La contagiosité est évidente. Car le conspirationnisme, au même titre que l’antisémitisme, se renouvelle continûment ; il est distillé à haute fréquence, dans un contexte sociopolitique où il est compliqué, même pour des médias professionnels, de décrypter avec méticulosité les événements du monde, retentissants ou non, et leurs ressorts, tandis que leurs échos saturent les réseaux sociaux qui s’en emparent à leur tour. Or c’est dans cette niche que prospère sans frein le conspirationnisme, qui se nourrit de l’insécurité morale et de l’éclatement de l’information. Il est intéressant d’en décortiquer certaines expressions, pour en exposer point par point la nocive vacuité.
Alain Soral répond à la question d’un internaute sur les raisons pour lesquelles Me Alain Jakubowicz assurait la défense de Nordhal Lelandais. L’interrogation, qui, en réalité, n’en est pas vraiment une, est éminemment orientée. Le polémiste y répond avec l’aplomb complotiste qui le caractérise, où le doute extrême côtoie les certitudes :
« Effectivement, pourquoi Jakubowicz vole au secours de ce prédateur ? […] On peut peut-être se poser des questions sur certains réseaux qui existeraient […] de réseaux – on va dire – “pédocriminels”, qui auraient à voir peut-être avec la haute maçonnerie – tout ça existe, hein… une haute maçonnerie communautaire –, et Jakubowicz qui serait sommé par son réseau, même si lui-même n’en a pas envie, d’aller défendre, on va dire, un vendeur de gosses ou peut-être un maître de cérémonie […] là aussi de cérémonies de pédocriminels sataniques qui ont beaucoup à voir avec la haute maçonnerie […]. On sent bien que Me Jakubowicz est en mission dans cette opération-là et que cette congruence ressemble à ce que je raconte depuis des années, ce qu’on étudie depuis des années et ce que l’on cherche à faire comprendre depuis des années, c’est-à-dire la réalité au niveau du pouvoir, de ce pouvoir satanique et très laid, de réseaux pédocriminels organisés qu’on appelle “la pédocriminalité sataniste de réseau”, qui touche une certaine haute bourgeoisie mondialiste souvent marquée communautairement […] Tout ça existe malheureusement, c’est très très laid, ça a beaucoup à voir avec le règne de Satan sur le monde […] Je vous laisse y réfléchir, voilà. »
Alain Soral, au cours de cette émission, démontre qu’il exploite à plein tout fait divers, si possible qui frappe l’opinion par son côté dramatique et moralement sensible, comme peut l’être justement le meurtre d’une petite fille de 9 ans dans des circonstances épouvantables. Il s’agit de faire feu de tout bois pour distiller la vérole antisémite.
Aux clichés conspirationnistes et antisémites classiques vient s’arrimer une vision eschatologique, démonologique, qui rend encore plus infalsifiable son discours : allez démontrer que Satan n’existe pas ! Le polémiste cherche à exploiter la soif d’absolu, la quête de sens, chez des religieux comme des non-religieux (il peut compter ce faisant surtout sur les adeptes catholiques et musulmans identitaires), en leur faisant accroire que si le monde va mal, c’est parce qu’il n’y aurait plus de morale, que les liens sociaux se seraient distendus au profit d’une marchandisation du monde (d’où la critique de l’ultra-libéralisme et du capitalisme économique) ; et, in fine, s’il n’y a plus de morale, ce serait à cause du Mal propagé par les juifs et leurs alliés, ennemis de l’humanité, au service de Satan, contre Dieu et les siens, groupe auquel Soral prétend naturellement appartenir.