Christine Angot persiste dans son obsession : la souffrance des juifs. Une souffrance qui ne peut être comparée et qui doit être sacralisée. Compétition victimaire ? Ce concept est révolu, il n’y a pas de compétition : la Shoah est la seule souffrance reconnue. L’esclavage des Noirs ? Une sorte de Pôle emploi selon la chroniqueuse du service public !
Née Christine Pierrette Marie-Clotilde Schwartz, la romancière qui a trouvé en Bernard-Henri Lévy un père de substitution a commis l’impair de dire tout haut ce que nombre de ses comparses de « l’élite » (celle des élus des médias) pensent tout bas. Car rien ne distingue fondamentalement les propos d’Angot des pensées d’un Finkielkraut par exemple : même culte de la Shoah et de la souffrance juive éternelle, même minimisation de l’esclavage (vision qui permet d’ailleurs de mettre de côté le rôle historique des coreligionnaires de Christine Angot dans la traite des Noirs, voire en dernière instance de lui conférer un rôle positif).
Comme l’avait expliqué Laurence Haïm à Emmanuel Macron, la Shoah est un copyright. D’ailleurs personne sur le plateau encore une fois très communautaire d’ONPC (Giesbert, Lambert, Kolinka, etc.) ne semble choqué par les paroles de la chroniqueuse. On voit même FOG acquiescer lourdement, lui qui faisait la promotion de son dernier ouvrage « sur une histoire d’amour dans l’Allemagne nazie ».
Christine Schwartz a donc bien du mal à comprendre la « polémique » : elle a fait son travail, celui de commissaire politique !
Depuis samedi 1er juin 2019, date de la diffusion de l’émission, le CSA a reçu plus de 900 signalements de téléspectateurs, de nombreux élus et associations des Outre-mer ont manifesté leur offuscation, quelques (rares) personnalités se sont exprimées et même le petit CRAN est monté au créneau :
« Le CRAN constate que Laurent Ruquier n’est pas intervenu pour rectifier le tir, comme le voudraient les exigences de "maîtrise de l’antenne" prévues par le CSA. C’est pourquoi le CRAN a saisi en ce jour le CSA et la direction de France Télévisions. Après une pareille séance, il faudra non seulement des excuses, mais aussi des réparations. L’émission de Laurent Ruquier, qui a déjà été mise en garde par le CSA sur des questions de racisme, pourrait par exemple accueillir une discussion mieux informée sur l’esclavage et les réparations. C’est le moins que l’on puisse attendre du service public. »
Incitation à la haine raciale par discrimination 2 Juin 2019 sur un plateau télé,
Mutisme des présentateurs et de la chaîne de diffusion...
Les citer ne serait que leur donner une vitrine en ce monde, quelle image honteuse !!!!!!— Didier Drogba (@didierdrogba) 3 juin 2019
Il semble que C Angot a cette fois minimisé la souffrance et la mort liées à la traite des noirs puisque selon elle, les esclaves étaient maintenus en bonne santé (sous-entendu : ils étaient donc bien traités). Ignorance ? Maladresse ? Stupidité ? Une honte en tout cas. https://t.co/7ovicksHul
— AymericCaronOfficiel (@CaronAymericoff) 2 juin 2019
« Ces propos sont susceptibles d’être qualifiés de révisionnistes et de négationnistes des crimes contre l’humanité qu’ont été la traite négrière et l’esclavage colonial. En sus de la relativisation des souffrances endurées pendant plus de quatre siècles par les victimes de la traite négrière et de l’esclavage colonial, ces propos inadmissibles ravivent une concurrence des mémoires que le travail commun des associations était parvenu à apaiser. Ces propos méritent une condamnation judiciaire. » (Olivier Serva, député LREM de Guadeloupe, président de la délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale) .
Mais comme d’habitude, il ne se passera rien. Dans un texte envoyé mardi à l’AFP, via son éditeur, Christine Angot a dit regretter « de ne pas avoir réussi » à se faire comprendre, de n’avoir « pas su trouver les mots », et « d’avoir blessé » par ses propos. Laurent Ruquier s’est fendu quant à lui d’un tweet de défense afin d’éteindre l’incendie de domination communautaire qu’il attise tous les samedi :
La Shoah fut une abomination . L’esclavage en Afrique et le commerce des esclaves fût une abomination. Aucun doute.
Ceux qui tentent de nous faire dire ou penser le contraire, à Christine Angot ou à moi cherchent à créer une polémique inutile .— Laurent Ruquier (@ruquierofficiel) 3 juin 2019
Où sont les associations antiracistes d’habitude si féroces ? Où est l’incroyable tintamarre politico-médiatique qui décrète Alain Finkielkraut symbole de la République en proie à la haine lorsque celui-ci se fait traiter de ce qu’il est – un sioniste – par un Gilet jaune ? Non, la cause noire ne sera pas entendue et Christine Schwartz est intouchable, c’est une protégée de BHL. Et même si elle quitte l’émission en fin de saison [1], la cause qu’elle défend est prioritaire car puissamment installée. Au mieux est-il permis de qualifier la chroniqueuse « d’ignorante » comme le fait le subtil déviationniste Gilles-William Goldnadel.
La traite des Noirs est effectivement une barbarie mais une barbarie uniquement commise par les Arabo-musulmans nous dit l’ultra-national-sioniste Goldnadel :
Pour terminer, laissons la parole à Dieudonné qui commente avec humour « l’exploit négationniste du siècle » et le « business de la souffrance » qui n’en finit pas de tirer sur la corde en France...