Alors là c’est la totale. Si l’on apprécie pas la plume boiteuse de Christine Angot, on doit se lever comme un seul homme contre la résurgence fangeuse du fascisme nazi bouzouk. La France entière – du moins on l’espère – est sous le choc, dans l’émotion. 40 jours après l’attentat verbal contre le faux philosophe Alain Finkielkraut, c’est au tour du faux écrivain Christine Angot d’être la cible de quolibets malintentionnés.
L’émotion, c’est la philosophe Sabine Prokhoris qui en parle le mieux. Elle a été choisie par le titre subventionné Le Monde pour dire sa haine de la haine, une contradiction qui ne l’effraye pas.
Petite présentation de la dame, avant d’envoyer des extraits du Monde :
Maintenant, que s’est-il vraiment passé à Vannes ?
D’abord, qu’est-ce que le festival « Les Émancipéés » avec ce nom étrange ? A-t-on le droit de mettre deux « é » de suite ? Pourquoi n’y a-t-il pas de « e » comme dans toute écriture inclusive qui se respecte ? Qui en veut à Christine ? Est-ce le colonel Moutarde, aperçu sur le front de l’Est en 1943 en pleine exaction, ou le docteur Olievenstein, « rusé et professionnel », dit le mode d’emploi du jeu ?
L’arme du crime est connue : c’est un feutre noir. Et le lieu aussi : c’est un mur. Mais qui a tenu l’arme du crime ? Un Breton nazi ou un agent du Mossad déguisé en Breton nazi ? Reprenons tout le dossier dès le début...
D’après la brochure, le festival rassemble un peu n’importe qui pour parler de littérature, mais surtout des femmes, donc ça sent le féminisme. Ne vous méprenez pas, ça sent le féminisme n’est pas une critique de l’odeur intime des féministes, mais ce qui se dégage des 18 pages du programme. Il y a Claire Chazal la journaliste, Nina Bouraoui la lesbienne, Joey Starr qui lit des discours républicains, et donc notre amie Christine.
Voici le résumé du crime par Sabine :
« Décidément cela ne se tarit pas. L’ignominie antisémite ne cesse de déverser son flux fangeux. La cible, cette fois, en est Christine Angot, invitée le samedi 23 mars à Vannes au festival Les Emancipéés.
L’inscription suivante a souillé des visages dessinés à l’occasion de cette manifestation culturelle sur les murs de la Maison des arts par des artistes de street art : “Tous ensemble le 23 mars pour lyncher Christine Angot”, et sous ces mots, telle une signature, une croix gammée. Un peu plus loin, tagué sur un autre visage : “Angot” est-il écrit. À ce nom est ajouté le tracé d’une balafre barrant la joue du portrait. Et, pour qui n’aurait pas compris, sous le nom de la romancière, sur le mur réservé aux artistes présents lors du festival, cette inscription au ras du sol : “À balafrer.” Enfin, cette inscription : “Christine Angot alias Pierrette [sic] Schwartz tu prendras l’acide en pleine gueule le 23 mars. Sale pute juive à négro”. Et dessous une croix gammée, encore. »
- Efface pas les preuves !
C’est signé ! C’est les les nazis, on reconnaît leur style ! L’enquête avance à grands pas. C’est d’ailleurs le titre de la tribune de Sabine : « Contre Christine Angot, un pas supplémentaire dans la haine a été franchi ». S’ensuit un interminable défilé de clichés anti-antisémites, avec citations de Freud et de Céline à la clé, des trucs entendus 25 000 fois. Malgré « l’effroi », Sabine arrive encore à écrire, on se demande comment elle fait car la Shoah de Titine, ça paralyserait n’importe qui :
« Or plus encore aujourd’hui, c’est-à-dire après la Shoah, l’antisémitisme représente cette atteinte irrémissible qui menace de ruiner la “société civilisée” dès lors que les pulsions de haine et de destruction cessent d’être inhibées.
Alors, surmontant la colère, le haut-le-cœur, mais aussi l’effroi, tentons de formuler non pas une explication, mais quelques remarques en forme de mise en garde. »
Après la Shoah... Oui, effectivement, tout ce qu’il se passe depuis 1945 c’est de l’après-Shoah, c’est-à-dire que l’an zéro de la Shoah a remplacé l’an zéro de la naissance du Christ. Nous ne sommes pas en 2019 mais bien en 74 après Shoah, qu’on écrira « 74 ap. S ». C’est le nouveau calendrier et vous êtes priés de vous y conformer.
Bonne haine et mauvaise Haine
Dans sa tribune, la philosophe a du mal à garder son calme et pratiquer « l’analyse critique des discours », c’est ainsi qu’elle définit son travail dans sa vidéo promotionnelle (voir plus haut), du discours naziste en l’occurrence. On s’y perd au milieu des « haineuse », « inquiétant », « abjection », « mépris », « barbouiller », « haine », « gravissime », « pire » et autres qualifications démoniaques. À l’entendre, le diable antisémite est parmi nous. Dit vulgairement, Sabine dégueule sa haine sur la Haine. La sienne est propre, l’autre, la Haine avec un grand « h », est sale.
- Nous autorisons les lecteurs trop sensibles à fermer les yeux sur l’horreur
Mais attention, pour rester du côté de la bonne haine, il faudra prouver que ces tags ne sont pas une énième provocation interne, car on commence à avoir l’habitude des trucages entre fake news et fake jews, du coup on ne lâche plus notre indignation aussi facilement. Il y a eu tellement de précédents tordus qu’on a un léger réflexe de défense sous la forme « attendons les conclusions de l’enquête ». Et souvent, ces tentatives de shoatage finissent en eau de boudin casher.
Ceci étant dit, tout est possible et on ne fait pas de plan sur la comète sioniste, la Angot a énervé tant de Français sains d’esprit avec ses ignobles propos antifrançais chez Ruquier que des réactions de colère peuvent, à la limite, se comprendre. Comment cet écrivain insignifiant aux accents communautaires haineux peut-il occuper une telle case sur le service public ?, c’est ça le vrai problème. Il ne se résout pas à coups de tags pseudo nazis mais bien par cette question posée au gouvernement de... France Télévisions.
Ne rêvons pas, la réponse de ces larbins de l’oligarchie ne viendra jamais, et on sait très bien pourquoi. Ne faisons pas les ânes et envoyons un pâté de brocolis, juste pour rire :
« Ensuite, cette attaque antisémite gravissime s’ajoute à d’autres, qui se sont multipliées ces derniers temps : croix gammées sur les portraits de Simone Veil, diverses « quenelles », sans oublier Alain Finkielkraut traité de “grosse merde sioniste”. Par un effet cumulatif, joint à la banalisation qu’entraîne la répétition – pas de jour sans que ne soit signalé un incident antisémite –, on peut craindre que la mince frontière qui nous sépare du pire ne s’amenuise de jour en jour. »
Le « pire », c’est Shoah 2, la suite. On serait Sabine, on se calmerait un peu et on attendrait la battue des 50 000 gendarmes bretons pour dénicher les vilains graffiteurs probablement planqués dans Brocéliande.
Depuis le blitzkrieg contre Finky, on a l’impression que pas mal de ses coreligionnaires sont tentés de tirer la couverture média à eux et obtenir ainsi leur bouclier définitif – Dôme de fer ! – contre toute critique.
Qui peut aujourd’hui vanner Finky dans la rue ? À chaque fois ça nous coûte un bras et des lois antifrançaises de plus en plus restrictives. Déjà que nous on n’a plus le droit de travailler... Bientôt on devra porter l’étoile d’Alain !
Alors, fake news ou pas fake news ? Faisons confiance au travail de la justice... sioniste. Ah merde, on n’a pas pu se retenir !