« Voilà, je suis le président d’Act Up Paris, je voudrais vous dire : sida, migrants, ne détournez pas le regard » (Rémy Hamai)
Chaque année, irrémédiablement, la cérémonie des César descend d’un cran dans la démagogie gluante, la soumission aux Ordres dominants, et au bout du compte, le grotesque et la perte de crédibilité. Le cinéma aux salles vides n’a pas besoin de ça. Désormais, il n’y a plus de mérite, plus d’ouverture, que de l’entre-soi étouffant et repoussant pour les spectateurs. Ça se passe sur Canal+ et heureusement, plus personne ou presque ne regarde cette chaîne qui poursuit ses désabonnés avec un cabinet d’huissiers.
Jonathann DAVAL, meilleur acteur dans un premier rôle dans :
"Le crime était presque parfait"
#DécerneTonCesar pic.twitter.com/GfJYFmn6Rh— Yves Remor (@remoryves) 2 mars 2018
La fournée 2018 a ceci de nouveau qu’un lobby a battu l’autre. Mais que les sionistes ne s’affolent pas, le lobby LGBT n’est pas dangereux, il est même siono-compatible. Voilà pour l’analyse profonde.
Pour ce qui concerne la surface des choses, on pourra regretter le César du meilleur acteur qui a échappé à Jean-Pierre Bacri, assez exceptionnel dans Le Sens de la fête, qui est reparti les mains vide. Un film spécial et très politique sur lequel nous allons revenir, mais pas aujourd’hui. Le dernier Toledanonakache mérite un article à lui tout seul. Ce sera un peu le César du meilleur film spolié.
Comme prévu, le film de propagande goebbelsien à la gloire de la communauté persécutée LGBT a croulé sous les récompenses : César de la démagogie, César de la pleurniche, César de la propagande, césar du prosélytisme... En face, Dupontel a gagné ses galons de réalisateur parce que depuis ses premiers pas dans le cinéma, il a mis de l’eau oligarchique dans son vin subversif. Faut ce qu’il faut.
Juste une question : Dominique Besnehard osera-t-il porter ce soir à la cérémonie des Césars le ruban blanc contre les violences faites aux femmes, lui qui « a envie de gifler » une femme qui se bat pour la cause des femmes ? https://t.co/LBNJ3ltcPS
— Valerie Trierweiler (@valtrier) 2 mars 2018
Côté lobby perdant, Jeanne Balibar, la fille du philosophe marxiste pro-immigration, a reçu le César du meilleur premier rôle féminin pour avoir incarné... Barbara, la chanteuse de gauche. Voici son interminable et très hypocrite discours sur la solidarité interféminine, que chacun sait bidon (les sourires forcés des consœurs ne trompent pas) :
D’ailleurs la cérémonie se déroulait sous l’égide du « féminisme » avec cette histoire de ruban blanc, une fête féministe que Besnehard avait un peu gâchée au préalable avec son envie de « gifler » Caroline la Haine. Comme quoi on peut être homosexuel et conserver une attitude franche et virile.
Le gag de la soirée, c’est le comédien réalisateur Dany Boon, fraîchement converti à l’hollywoodisme, qui a reçu un César, celui du public, pour son film sur le RAID. Heureusement qu’il ne concourait pas avec La Ch’tite famille parce que sinon, son César, il pouvait se le fourrer dans la baraque à frites.
Or donc, une récompense truquée pour le film très médiocre de Dany #Boone mais hélas rien pour la formidable comédie « le sens de la fête »
— bruno masure (@BrunoMasure) 3 mars 2018
Pendant ce temps, le comique troupier Manu Payet, récemment divorcé de la fille Nakache, la petite sœur d’Olivier Nakache, le coréalisateur d’Intouchables et donc du Sens de la fête, essayait de détendre sans succès l’atmosphère pesante. Un milieu comme vous le voyez très diversifié, où les personnalités issues de la diversité sont nécessairement cooptées par un membre de la Grande Famille du Cinéma, à l’image du club Le Siècle. Car Manu Payet, le petit réunionnais qui a fait de la scène avant de faire du cinéma, a été « produit » par Dominique Farrugia, l’ex-directeur de Canal+ et ancien des très médiocres Nuls.
De tout ceci découle une fête entre consanguins qui s’éloigne – et c’est peut-être fondalementalement pour ça que le Toledanonakache n’a pas été primé – de la confraternité ouverte du Sens de la fête.
Seul bémol dans cette soirée mortellement chiante, la saillie de Blanche, ex-vilaine du Jamel Comedy Club Inside (revoir absolument cette fiction-réalité sur la tournée), qui a glacé les féministes et les actrices, et surtout les actrices féministes (regardez la brune qui fait la gueule), avec son sketch post-weinsteinien :
Bonus : les récompenses des catégories « non genrées »
L’obsession de ces « femmes » est de souligner la persécution culturelle des femmes et de forcer à genrer ce genre de cérémonies. Ce qui revient à faire une cérémonie Hommes et une cérémonie Femmes, comme les toilettes du même nom. Ah, on nous dit dans l’oreillette qu’il faut aussi une catégorie Trans.