La région de la Catalogne organisera un référendum le 1er octobre prochain pour statuer sur une possible sécession d’avec l’Espagne. Le Parlement de la région a voté favorablement pour la tenue de ce référendum. Selon les experts financiers, un « Catalexit » aurait des conséquences plus graves qu’un Brexit.
Le Premier ministre de la Catalogne, Carles Puigdemont, a déclaré que le taux de participation serait indifférent sur les conséquences du référendum. Si le « oui » l’emporte, il semble donc que la Catalogne proclamera son indépendance, même si le taux de participation est inférieur à 50 %.
La Catalogne représente 21 % du PIB espagnol et 19 % de la population espagnole vivent dans cette région. C’est donc assez proportionnel, même si la Catalogne ne bénéficie que de 8 % des investissements totaux faits par l’Espagne.
Cela fait déjà trois ans que les politiciens séparatistes exigent un référendum officiel pour obtenir l’indépendance de la région. Mais c’est seulement maintenant qu’il se concrétise. À l’époque, environ 80 % des électeurs avaient voté pour la séparation d’avec l’Espagne, mais seulement 2,3 millions sur les 5,4 millions d’électeurs inscrits avaient voté. Selon les sondages les plus récents, les Catalans opposés à la séparation seraient aujourd’hui plus nombreux que les Catalans séparatistes.
Le gouvernement espagnol veut annuler la tenue du référendum
Si une majorité soutient l’indépendance catalane, l’indépendance sera déclarée en quelques jours. Si le camp du « non » gagne, des élections anticipées vont être organisées pour élire un nouveau gouvernement. Le Premier ministre catalan Carles Puigdemont a déjà indiqué que le taux de participation au référendum ne serait pas pris en compte. Donc, même si seulement 40 % des électeurs votent, le résultat du vote sera valide.
Le gouvernement espagnol a fait appel aux meilleurs juges du pays pour attaquer ce référendum, qui devrait avoir lieu le 1er octobre. La vice-Première ministre Soraya Saénz de Santamaría a déclaré que le gouvernement national avait demandé à la Cour constitutionnelle d’annuler la tenue du référendum. La loi espagnole n’autorise pas une partie du pays à se séparer.