Vladimir Poutine a été désigné a priori comme le commanditaire de l’assassinat de Boris Nemtsov par toute la presse occidentale. Celle-ci, unanime, tient enfin son symbole, le martyr qui lui manquait dans sa croisade contre le président de la Fédération de Russie.
À en croire la Propagandastaffel, Nemtsov était un modèle de journaliste indépendant, « de tous les combats de l’opposition démocratique contre la corruption et les dérives autoritaires du pouvoir de Vladimir Poutine » (Libération, 2 mars 2014).
Loin d’être un dissident, ce physicien de formation, âgé de 56 ans, avait été l’un des plus proches collaborateurs du président Boris Eltsine. Elu en 1990 au Soviet suprême, il avait gouverné la région de Nijni-Novgorod avant de devenir une incarnation de la prédation capitalistique de la Russie post-URSS. Lié aux oligarques et profitant de la vague désastreuse des privatisations, il avait été nommé en mars 1997 vice-Premier ministre de Boris Eltsine, chargé du secteur de l’énergie et des monopoles. Boris Eltsine avait même envisagé d’en faire son dauphin avant de le limoger suite au krach d’août 1998, et de lui préférer un certain Vladimir Poutine...
Par la suite, il avait rejoint le Parti libéral SPS, obtenant 0,97 % des voix aux élections législatives de 2007 avant de rallier, en 2008, le mouvement Solidarnost (avec Garry Kasparov) puis d’animer, en 2011-2012, les manifestations moscovites aux côtés de l’ethno-nationaliste Alexei Navalny. Boris Nemtsov pouvait exprimer librement son opposition à Vladimir Poutine à l’antenne de L’Écho de Moscou, une radio détenue par le géant gazier Gazprom (propriété à 50 % + 1 action du gouvernement russe). Présenté par la presse occidentale comme un dissident traqué, Boris Nemtvov était pourtant plus proche d’un Tony Montana que d’un Soljenitsyne, comme l’attestent les clichés suivants.
On le voit ici à Dubaï en 2012 en compagnie d’une prostituée :
Il était également propriétaire d’un somptueux duplex de 242 m² à Eilat, en Israël, où il aimait passer ses vacances :
Même si, pour ce membre de l’hyperclasse mondiale, le « must » reste Washington :