« J’aime bien être ce type courageux qui se met debout quand tout le monde est couché »
L’humoriste Jean-Marie Bigard, qui s’est vu décerner le diplôme de complotiste par la presse mainstream, triplement soumise au gouvernement (qui la subventionne à hauteur de 1,2 milliard par an via l’État), au Big Pharma (grand annonceur et donneur d’ordres via ses métastases officielles [1]) et aux réseaux de pouvoir occultes (les décideurs profonds non élus, sauf par eux-mêmes), est l’invité le 8 mars 2021 de Richard Boutry [2], l’intervieweur en chef de FranceSoir, le journal en ligne sans journalistes ou presque.
De fait, en invitant des Henrion-Caude, des Fouché, des Raoult et des Perronne, le descendant du grand quotidien populaire des années 60, tenu par Pierre Lazareff et qui a tiré jusqu’à un million d’exemplaires en plusieurs éditions, fait désormais partie de la complosphère. Il en faut peu, aujourd’hui, pour être exclu du cercle dit républicain : il suffit de travailler, d’enquêter, de produire des opinions, de suivre le chemin de la vérité ou, du moins, de la rationalité, et la sanction tombe très vite. Ne restent dans le cercle républicain que les perroquets du discours officiel, unique, abrutissant, BFMTVisé.
Cette introduction étant faite, revenons trois minutes sur Bigard. Premier humoriste de France après la mort de Coluche (1986) et avant l’explosion de Dieudonné (2004), Jean-Marie a connu les sommets et la chute. Aujourd’hui, ruiné, mais lavé de tout soupçon systémique, il revient dans le jeu politique – ce qu’il aurait pu faire au moment de sa gloire, et ce manque d’engagement lui a été reproché – par le biais de l’humour, mais surtout de sa grande gueule. Habitué à l’ouvrir pour raconter des blagues de fin de banquet, il énonce aujourd’hui courageusement ce que ses confrères humoristes et plus largement artistes n’osent pas dire.
Que ce gouvernement est corrompu, que Macron est un serpent, que cette pandémie sent l’arnaque, et que les médias sont vendus. Choses que l’on savait depuis des années, sur E&R, mais que le grand public n’entend pas tous les jours. Et Bigard est un canal (à lui tout seul avec ses 1 300 000 followers et des 6 000 000 (!) de vues quand il s’adresse au Président) vers le grand public. C’est pourquoi ses vidéos sur Facebook sautent les unes après les autres. Historiquement, couper le micro de la contestation ne marche pas, on le sait, le message revenant toujours plus fort, d’une manière ou d’une autre. Mais les mauvais dirigeants de ce pays n’en ont cure : après eux le déluge.
Bigard, le verbatim
16’40 – « Nous sommes des cobayes, un petit peu, et moi je ne suis pas une tomate et je n’ai pas envie qu’on me modifie, tant soit peu, génétiquement. »
16’52 – « Je ne me ferai pas vacciner contre un virus qui ne tue personne, c’est-à-dire 10, 20, 30 fois moins que la grippe, et on n’oblige pas les gens, les seniors, on leur propose de se faire vacciner chaque année contre cette grippe, qui entre parenthèses, pour la petite histoire elle fait à peu près 20 000 morts par an, mais cette année pas du tout, zéro ! »
17’37 – « C’est pas possible de vivre dans un monde où on te demande d’avoir confiance en des gens qui nous disent tout et leur contraire en permanence, donc faut bien qu’il y ait des gens, ceux qui ont des couilles doivent les sortir et je fais partie de ceux-là. »
19’35 – « Emmanuel Macron est un mec extrêmement élégant, c’est à la fois aussi un serpent, c’est à la fois Kaa dans Le Livre de la jungle, il arrive à t’amadouer. »
20’11 – « Mais là, nous laisser résolument dans le flou total, dans un trou noir dont on ne voit pas aucune échéance arriver, c’est trop pénible psychologiquement pour le peuple. »
22’06 – « Quand tu fais pas partie des lèche-cul qui ne sont d’accord qu’avec la pensée unique et qui ouvrent le cul de tous nos gouvernants pour bien les lécher, pour garder leurs jobs, ou d’autres pour faire un petit peu d’argent. Tu te rends compte, je me fais détruire parce que je dis tout simplement que l’industrie pharmaceutique dirige le monde et que tout le monde cède par cupidité, et que d’ailleurs l’humanité toute entière mourra de sa cupidité parce que tout le monde cède aux puissances de l’argent. Et quand on sait que Big Pharma seulement fait pas loin de 500 milliards de chiffre tous les ans, ces gens-là mettent n’importe quel dirigeant de n’importe quel pays à n’importe quel poste, Emmanuel Macron, j’suis désolé de dire ça Emmanuel, la première personne à qui il vient donner l’accolade dans la cour du Louvre est le responsable de l’industrie pharmaceutique, comme par hasard. »
23’07 – « Si tu dis à un pote “j’te donne 5000 euros et j’t’encule”, par exemple, il va dire “non, non, passe ton chemin”. Si tu lui dis “j’te donne 50 millions d’euros”, ah, ton pote il va dire “50 millions d’euros, c’est sûr ?” “Oui, oui, regarde, là il y a la valise, elle est pleine, de billets de 500 c’est pour toi”, là ton pote il va réfléchir il va dire, “mais attends, euh, dis-moi, juste pour savoir, ça durerait combien de temps, pas exemple ?” “Dix, vingt, trente minutes, disons allez 30 minutes.” “Mais y aurait moyen, de se préparer, on me mettrait un peu de gel, et puis on pourrait agrandir un petit peu le trou, quoi, avant que tu m’encules ?” Ensuite l’affaire serait conclue, comme quoi c’est pas les pédés qui manquent, c’est le pognon. »
24’00 – « Alors c’est vrai que concernant Emmanuel Macron vous avez des paroles très fortes à son égard, vous dites il faut virer la ruche, le roi, la reine et les abeilles, donc c’est un ensemble en fait ! [...] Vous êtes comme Lalanne, ici même sur ce plateau, il y a quelques semaines, qui venait pour appeler à sa démission ? »
« Bien sûr, non seulement à sa démission mais à la démission de tous nos gouvernants qui nous ont trahis, qui nous ont menti, suffisamment de fois pour qu’ils soient rayés du barreau, comme on dit chez les avocats. »
29’05 – « Mais c‘est vrai que les artistes on les sent extrêmement timides aujourd’hui, comment vous pouvez expliquer ça, vous ? »
« Eh ben j’en sais rien, j’ai de la peine de voir nos artistes qui tout d’un coup affichent leur gueule pour dire “allez, allons tous nous faire vacciner”, moi je leur dis à tous, à la différence de vous, je n’ai pas peur, je ne cède pas à cette hystérie générale, je suis désolé pour eux, mais moi je n’ai pas peur. Si eux ils tremblent de peur, c’est dommage pour eux, mais qu’ils n’incitent pas les gens. Puis ils me disent “mais vous ne voulez pas protéger votre prochain”, je leur dis : mais qu’est-ce qui prouve que si je ne me fais pas vacciner, je ne protège pas plus mon prochain que si je me fais vacciner ? »
29’54 – « Tu as vu Jean-Jacques Bourdin, formidable, il reçoit un des mecs du Conseil scientifique, il dit “si je suis vacciné, est-ce que je suis contagieux ?” Oui monsieur. “Est-ce que je suis protégé à coup sûr ?” Non monsieur. Dis-moi pourquoi je vais aller, comme une vulgaire tomate, me faire modifier génétiquement en sachant que par la suite ça peut avoir des conséquences monstrueuses. »
30’50 – « Celui-ci, il a été manifestement bricolé, on est obligé de le dire, il s’est échappé du laboratoire P4 de Wuhan et il a été suffisamment bricolé pour devenir pandémique. Sinon, la nature est beaucoup trop forte, si tu veux, pour venir à bout à elle toute seule de l’humanité. Mais en revanche, la destruction de l’économie mondiale, ce qu’on est en train de faire pierre après pierre, d’écrouler l’économie mondiale, va faire des milliards de morts, ça s’est sûr, sur le plan économique. C’est-à-dire des guerres, on va s’entre-tuer, on va venir chez toi, Richard, pour te piquer ta bouteille d’Evian pasque y aura plus d’eau dans les grandes surfaces, on va s’entre-tuer. Les famines et les guerres civiles vont massacrer des centaines de millions de personnes, simplement par cet écroulement économique qui est voulu, qui est prémédité, et qui est accompli en ce moment. »
31’56 – « J’ai dit à Roselyne Bachelot, si tu fermes les théâtres, les théâtres, fermez le métro, ferme le métro, putain ! On est cinq dans un mètre carré avec une barre pour se tenir, tu vois, dans le métro, comment on ne laisserait pas 300 personnes venir dans un théâtre alors qu’on est tous rangés dans le même sens, on nous a pris la température à l’entrée… Dites-moi pourquoi on peut aller dans le métro et pas au théâtre. »
34’40 – « Moi, je fais partie du personnel soignant, je vais vous faire rire pendant deux heures, pendant deux heures vous allez oublier tous ces connards, c’est quand même une sacrée bouffée d’oxygène. »
44’30 – « Je suis monté sur l’estrade sans savoir trop quoi dire et puis il m’est venu cette phrase, j’ai dit : l’argent a ceci de comparable au fumier que si on le laisse en tas, il pollue l’air, mais si on le disperse dans le champ, il donne des moissons merveilleuses. »
Suite à la diffusion de cette interview, la chaîne YouTube de FranceSoir a été clôturée.
Pour son épitaphe, Bigard a proposé : « Ci-gît un bouffon qui avait des couilles… Entre deux couilles il y a un cœur qui bat. »
Bonus : Bigard par Soral !