Lors de l’émission Mots Croisés lundi 4 mai sur France 2, Robert Ménard avait affirmé qu’il y avait 64,6 % d’élèves de confession musulmane à Béziers. Et de préciser que la mairie avait pu produire ce chiffre en exploitant la liste des noms des écoliers de la ville.
Saisi en urgence, vendredi dernier par la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI), le tribunal administratif de Montpellier a dû rejeter la demande de cette association de poursuivre le fondateur de Reporters sans frontières, qui risquait cinq ans de prison et 300 000 euros d’amende.
En effet, après enquête, il a été constaté que « l’existence sous forme matérielle ou informatique de ces fichiers n’était pas démontrée », comme l’avait déclaré M. Ménard lors de sa conférence de presse du 5 mai : « Jamais personne ne fichera les enfants à Béziers. »
Aux cris de « Ménard démission ! Le petit Führer ! », une poignée d’antiracistes avait aboyé, samedi, leur haine du premier magistrat de Béziers. Parmi eux, l’un des conseillers municipaux, Aimé Couquet, membre du PCF, qui avait affirmé que « par ces actions xénophobes, et je dirais même fascistes, Robert Ménard montre du doigt les immigrés et les pauvres pour diviser et mieux régner à Béziers ».
Dans un communiqué publié aujourd’hui, la municipalité de l’Hérault a réagi :
« La mairie de Béziers se réjouit de la décision du tribunal administratif de Montpellier (...) Elle remarque avec satisfaction que le juge des référés constate qu’il n’existe aucun fichier spécifique, dématérialisé ou non, fondé sur l’appartenance religieuse, réelle ou supposée, des élèves inscrits dans les écoles de la ville. Elle relève également dans le jugement la confirmation écrite que l’accès aux listes des élèves par le maire est légal. »
Enfin, M. Ménard a réitéré sa demande de voir l’interdiction des statistiques ethniques levée, afin de « permettre de connaître l’exacte réalité » de l’immigration.