Selon l’hebdomadaire Der Spiegel, l’étude vise en particulier à éclaircir le rôle de Hans Globke, patron de la chancellerie ouest-allemande de 1953 à 1963, qui supervisait à ce titre les recrutements et reste considéré comme le plus proche conseiller de l’ancien chancelier conservateur Konrad Adenauer.
Or, Hans Globke, juriste et haut fonctionnaire au sein du ministère nazi de l’Intérieur, avait notamment travaillé au durcissement des lois raciales de Nuremberg, avant de contribuer au Code juif, appliqué dans la Slovaquie alliée du IIIe Reich.
- Ce genre d’image fait heureusement partie du passé
L’influence des juristes nazis bien après la fin de la guerre à des postes-clés de la jeune démocratie ouest-allemande est l’un des principaux enseignements des différentes études réalisées au sein de chaque ministère. Un rapport gouvernemental publié début octobre révélait par exemple qu’en 1957, 77 % des cadres dirigeants du ministère de la Justice étaient d’anciens membres du Parti national-socialiste (NSDAP), une proportion jusqu’alors insoupçonnée.
Le plus célèbre de ces cadres l’ancien magistrat nazi Eduard Dreher avait forgé en 1968 une loi d’apparence technique, qui avait considérablement compliqué les poursuites contre d’ex-criminels du IIIe Reich, mettant fin à la quasi-totalité des enquêtes en cours.