C’est plutôt inquiétant d’entendre ce genre de généralisation, sans la subtilité et la nuance que l’on pourrait attendre d’un lettré...il est présenté comme un écrivain... Ce faisant, il fait preuve d’une absence d’empathie et d’une froideur qui laissent à penser qu’il essaie de se libérer d’un complexe d’infériorité, en créant par ses propos, une distanciation salutaire qui permettrait de le considérer, par omission, comme l’exception qui confirme la règle... En psychologie toute réaction extrême renvoie souvent à un complexe mal assumé, par exemple la plus extrême bigoterie développée comme remède à des pulsions inavouables ou qu’une timidité maladive ou un absence totale de confiance en soi nous empêche d’assouvir...ou peut être l’amertume d’un observateur écrivain ramené à un anonymat à la mesure de son talent, par un exil mal vécu...
Quant aux propos, il est difficile de les commenter, c’est quoi un arabe ? Qu’est ce qui le distingue d’un non arabe ? Quand on déclame des généralités sur "les Arabes", cela désigne qui ?
Le panarabisme a regroupé des pays et des peuples qui avaient en commun une appartenance à la civilisation musulmane et en commun la langue arabe, mais on ne peut pas désigner l’Égypte, l’Algérie, la Tunisie, le Maroc et la Syrie sous le vocable "les Arabes", cela n’a pas plus de sens que de dire "les Noirs" pour désigner la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la Maurétanie, l’Afrique du Sud, l’Éthiopie...
La racine du terme Arabe, dans les langues sémitiques n’est pas une désignation ethnique, ce terme désigne une activité économique, "les arabes" ce sont "les transhumants", ce sont les populations qui ont une activité pastorale et suivent leur troupeaux. D’un point de vue linguistique l’Arabie c’est une région où l’activité pastorale regroupe des populations transhumantes. D’un point de vue linguistique "arabe" et "hébreu" c’est le même terme avec le même sens de "transhumant", désignation économique et non ethnique.
Pour conclure, il faut garder à l’esprit que ces tristes propos sont tronqués et montés, on n’a pas la possibilité d’entendre les échanges dans leur ensemble, on a juste les réponses et prises de position de cet interlocuteur. Il faut aussi prendre en compte le fait que ces propos ont été tenus en 2009, au moment des tensions et violences délirantes autour des matchs de football opposant l’Égypte et l’Algérie pour la qualification du mondial 2010, suivies de réactions totalement disproportionnées au plus haut niveau.
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