Au début, malgré notre méfiance naturelle, on s’est laissé prendre. On a vraiment cru qu’il s’agissait d’Emmanuel Macron, le président de la République française. En réalité, il s’agissait d’un deepfake fabriqué par les Russes – encore eux ! – pour décrédibiliser le Président aux yeux des Français, qui l’admirent. Voici les éléments qui nous ont mis la punaise à l’oreille.

Le vrai faux direct

Il ne parle pas comme un président

On dirait un pote qui fait une vidéo, par exemple Rémy ou Alexis. Il dit tu, un tu de proximité, à la manière de l’écrivain Cavanna dans l’ancien Charlie Hebdo ou dans ses romans. De plus Macron n’a pas été élu par les jeunes mais par les boomers et une manip informatique de l’Intérieur.

Il dit connerie sur connerie

Le faux Macron raconte que les Russes veulent nous faire la guerre, alors que c’est l’OTAN, avec la pauvre France à l’intérieur – bien poussée par la perfide Albion – qui veut attaquer la Grande et Sainte Russie. Il dit tant de conneries que même le vicomte du Puy-du-Ouf, qui est son pote, a craqué :

Il accuse les Russes de l’invasion des punaises de lit

Impossible, à moins que les punaises de lit qui ont fait psychoter les Parisiens à l’été 2023 ne se transforment en soldats russes, à la manière du cheval de Troie. On ne voit pas comment un Russe bien nourri et équipé de cent kilos environ pourrait tenir dans une punaise de lit, « à moins d’une compression » nous dit un camarade informaticien qui a aussitôt pris sa gifle.

Il a des yeux bizarres

Il n’a pas le calme qui sied à un homme d’État, il parle comme en accéléré, et surtout, il raconte n’importe quoi avec des yeux extatiques, histoire de nous convaincre parce que quand t’as les yeux grands ouverts quand tu causes à quelqu’un, c’est que tu es hyper sincère (mais dès que tu clignes des yeux c’est foutu). Il y a un choc cognitif entre ses yeux brûlants de sincérité enfantine et son gloubi-boulga, son salmigondis, son pilpoul permanents. Attention, le picpoul est un vin du Languedoc.

Il montre une carte à l’envers

Là, c’est le pompon : la carte de l’Ukraine est exhibée à l’envers, ce qui ne trompe pas les spécialistes que nous sommes.

Pour toutes ces raisons, il est évident que le Macron du 21 février en direct n’était pas le vrai Macron. Mais alors, où était-il ? Les Américains ou les Russes l’ont-ils déjà fait prisonnier ? A-t-il été éliminé par la paire Trump-Poutine, qui en avait marre des conneries de ce dingo ? On a retrouvé un échange qui a bien dû énerver le tsar, à l’orée de la guerre du 22 février 2022...

Ceux qui y ont cru

Dommage pour Asselineau, qui est tombé dans le piège du deepfake et qui a révélé à son corps défendant toute sa détestation du Président. Gageons qu’il sera bien puni par les services de répression démocratique de l’Élysée.

Après Asselineau, au tour d’Alexis Poulin de tomber dans le piège. La garde à vue de 96 heures se précise !

La France moribonde