Dans une série de courriels découverts par les enquêteurs, Kahina, 18 ans, se félicite du sacrifice de son mari, l’un des trois kamikazes du Bataclan, avant de menacer d’autres attaques sanglantes.
« Je suis tellement fière de mon mari et de vanter son mérite, ah là là, je suis si heureuse... » Ces mots seraient banals s’ils n’étaient pas lancés par la femme d’un kamikaze. Kahina, une lycéenne francilienne de 18 ans partie en Syrie à l’automne 2014, est l’épouse religieuse de Samy Amimour, l’un des terroristes du Bataclan, rencontré alors qu’il était encore en France. Dans une série de courriels glaçants adressés à l’une de ses anciennes connaissances et que les enquêteurs ont découverts dans le cadre des investigations sur les attentats du 13 novembre, elle dit s’émerveiller de son quotidien au sein de Daech, s’enorgueillit du « sacrifice » de son mari, avant de mettre en garde contre de nouvelles attaques sur le sol français.
Kahina aurait fait la connaissance de Samy Amimour en Seine-Saint-Denis dans un bus conduit par le chauffeur de la RATP. La date n’est pas connue, mais cette rencontre coïnciderait avec le début de sa radicalisation, courant 2013. Bonne élève, elle serait restée en contact sur Internet avec le machiniste parti en Syrie en septembre 2013, avant d’abandonner sa scolarité en pleine année de terminale pour le rejoindre et devenir sa femme.
« Bientôt, inch Allah, la France va savoir c’est quoi la guerre chez elle »
Le couple s’installe d’abord à Raqqa, puis déménage à Mossoul l’été dernier, une grande ville d’Irak sous contrôle de l’organisation État islamique. C’est à cette période qu’elle reprend contact avec une ancienne connaissance, pour « donner des news ». Son ton n’est d’abord pas menaçant mais trahit son degré d’endoctrinement, le message contenant tous les codes de la propagande de l’EI. « Avant de partir, quand j’étais en Syrie, la coalition et Bashar avaient tapé pas très loin de chez moi... Les dégâts, comme d’habitude, femmes et enfants. Que des civils quoi. [...] Au fond, c’est une guerre contre l’islam pure et dure, pas contre le terrorisme. »
Lire la suite de l’article sur leparisien.fr
En septembre 2014, France 2 diffuse ces images de femmes françaises à Raqqa :