« Et que dire de la voix de Maria Arkhipova, majestueuse, qui passe aisément de cris gutturaux agressifs à une voix claire chaude et envoûtante, offrant un large panel de sons et d’ambiances. Les passages criés prédominent, mais cela ne l’empêche pas de montrer toutes les subtilités dont elle est capable, des chuchotements effrayants aux incantations mystiques. » (lagrosseradio.com)
La chanteuse d’Arkona, c’est pas le genre de fille qui va éplucher les patates et vous attendre avec un bon petit plat le soir, en tablier et chaussons, pour vous repriser les chaussettes. À moins qu’elle ne soit très amoureuse.
Avec Arkona, le folklore russe passe à la moulinette du metal, et on sent une énergie très poutinienne émerger de cet ensemble tradition/modernité assez explosif. En musique ou en politique, il y a quelque chose de plus chez les Russes que chez les Américains, qui n’ont pas cette profondeur de culture.
Membres actuels du groupe (source : francoslave.fr)
Maria « Scream » Arkhipova (Маша Архипова) : chant, claviers, tambourin, Komuz, guitare acoustique, percussions, composition et écriture, arrangements.
Sergueï « Lazar » Atrachkevitch (Сергей Атрашкевич) : guitare, production.
Ruslan « Kniaz » Rossomakherov (Руслан Росомахеров) : guitare basse.
Vladimir « Volk » Rechetnikov (Владимир Решетников) : instruments ethniques à vent.
Andreï Ichtchenko (Андрей Ищенко) : batterie.
À une époque où les nouvelles féministes (il en faut de nouvelles car les précédentes sont déjà ringardisées par le Système et par leurs propres impasses) se prennent pour des sorcières, rapport aux méchants hommes qui auraient brûlé leurs ancêtres pendant les heures sombres du Moyen Âge, on peut dire que Maria en est une vraie. Car elle envoûte les hommes, par sa voix, sa grâce, et son inspiration mystique.
Sauf que Maria est une sorcière solaire, pas une Femen déglinguée de la tronche. Et vous savez d’où viennent les Femen ? Des vilaines sorcières de WITCH, le Women’s International Terrorist Conspiracy from Hell, un mouvement féministe créé dans les années 60 aux États-Unis, d’après le site grozeille.co qui nous initie à la nouvelle sorcellerie. Et qui nous explique que la sorcière est une création... masculine :
« Une accusation récurrente lors des procès de sorcières était qu’elles s’adonnaient à des pratiques sexuelles débridées et dégénérées, copulaient avec le diable et participaient à des orgies ayant lieu pendant le sabbat. Mais elles étaient aussi accusées de générer une passion érotique excessive brouillant les esprits masculins. Il était facile pour un homme pris sur le fait d’une relation illicite de prétendre qu’il avait été ensorcelé pour échapper au déshonneur ; de la même manière de nombreuses familles utilisaient l’accusation de sorcellerie pour mettre fin à une relation que le fils entretenait avec une femme qu’elles désapprouvaient. Il s’agissait de réprimer les désirs en affirmant l’autorité masculine. Une femme sexuellement active constituait un danger public, une menace à l’ordre social, elle était accusée de ruiner les hommes moralement et surtout, financièrement. »
- Laurence Bloch, la sorcière de France Inter
La sorcière correspond au rêve profond des femmes d’avoir du pouvoir sur les hommes et d’en user. Ça existe, et ça ne date pas d’hier ! Plutôt que de se fatiguer à prendre le pouvoir, une lutte sauvage et sans merci, certaines femmes préfèrent prendre l’homme qui a pris le pouvoir, les malignes ! Mais il y a aujourd’hui des femmes de pouvoir qui ne passent pas par les hommes, c’est un fait.
Quand on voit par exemple la patronne de France Inter, cette matriarche étouffeuse, à qui Le Monde a consacré un portrait dithyrambique, on se dit que les sorcières existent toujours et produisent du mal, du poison. On parle de poison idéologique, pas d’arsenic aux yeux de crapauds ou de strychnine à la poudre d’araignée. Le Monde qui justement le 1er novembre 2018, Halloween oblige, proposait « Le retour en grâce de la sorcière, nouvelle figure du féminisme ».
La différence entre Maria Arkhipova et les Sœurs de la perpétuelle sorossité & de l’éternelle grossièreté, c’est le lien avec le divin et pas avec le malin. La journaliste et écrivain Mona Chollet a sorti l’année dernière Sorcières, la puissance invaincue des femmes. On voit derrière ce revival que la tentation victimaire est là et qu’elle n’attend qu’un mot de trop pour se transformer en pouvoir... sur les hommes. Et pour une victimisation réussie, rien ne vaut un bon petit martyr :
« Entre la fin du XVe siècle et le XVIIe siècle, les historiens ont compté au moins 200 000 procès en sorcellerie. Entre 50 000 et 100 000 femmes furent brûlées. D’autres furent “seulement” torturées, ou battues, parfois à mort. “Battre une sorcière, au Moyen Age, [était] réputé lever les sortilèges”, poursuit M. Gelly-Perbellini. Nul besoin de faire la preuve du sortilège qui avait été jeté. Une mauvaise réputation, la connaissance de l’art de la guérison par les plantes ou la mort subite de quelques vaches chez un voisin suffisaient à condamner les femmes. »
On sait ce que vaut cette statistique féministe, Marion Sigaut l’a démolie dans un de ses livres, La Chasse aux sorcières et l’Inquisition.
L’autre vecteur de revalorisation de la sorcière par les féministes du XXIe siècle c’est la sexualité. Voici l’axe d’attaque :
« La sorcière, c’est la femme qui s’échappe des mains de son mari, par la cheminée, avec son balai, pour – littéralement – s’envoyer en l’air. »
La sorcière serait donc la femme en chaleur qui a envie de faire l’amour et que l’homme empêche de jouir et d’être libre (air connu), bref, la camisole du patriarcat qui interdit à la femme de s’émanciper et de dépasser l’homme, par essence mauvais et craignant pour son pouvoir absolu...
« Une volonté de maîtrise de son corps et de son destin peu appréciée à l’époque. Aujourd’hui encore, les femmes qui dérogent à l’image de la ménagère et de la mère parfaite continuent à être affublées de ce qualificatif. Durant la campagne présidentielle de 2016, des soutiens de Donald Trump et de Bernie Sanders qualifiaient régulièrement Hillary Clinton de “sorcière”. »
Pourtant, Hillary, surnommée la Reine du Chaos, est une vraie sorcière, il n’y a qu’à considérer son cynisme sadique, au vrai sens du terme, vis-à-vis des victimes de sa politique libyenne, et loucher du côté de John Podesta, de son frère Tony et de leurs goûts artistiques...
Il y a tant à dire sur ce sujet qu’on va arrêter là, on sent que le poison de la haine féministe commence à nous gagner... Lilith, sors de notre corps !
Bonus maléfique
Le très envoûtant Isobel Goudie, la reine des sorcières, par le Sensational Alex Harvey Band :