Nous avons pensé à tous les Français qui étaient à l’ouest ce mois de juillet 2018 : certains sont partis dans un lieu dont l’éloignement dépend généralement de leurs revenus (fonction croissante), d’autres ont regardé tous les matches de la magnifique Coupe du monde en Russie, se foutant de tout ce qui pouvait se passer en politique, le reste est tombé dans un coma plus ou moins profond, comme le pouvoir du même nom. Pour ces revenants au réel, une petite remise à niveau est nécessaire sous la forme d’une douzaine de volets très visuels. Ça permet accessoirement de recycler le matos informationnel qui se dévalue rapidement, sauf en cas de feuilleton.
On va commencer par les amendes, qui tombent comme à Gravelotte : le gouvernement a besoin de fraîche et ça tombe bien, les automobilistes en ont. Vu qu’ils payent l’essence ou le diesel de plus en plus cher (1,4 à 1,5€ le litron) alors que les prix du brut n’ont pas vraiment explosé, les pickpockets de Là-Haut se sont dit que les cochons de payants n’étaient plus à ça près. On va se marrer quand un gouvernement devra trouver un gros mensonge pour augmenter le prix de l’électricité quand on sera au tout électrique en bagnole... Mais gageons qu’à Bercy, des cerveaux sont déjà en train de trouver une solution. Ce qui n’est pas le cas des négrier de l’Aquarius...
L’Aquarius, ce gros bateau affrété par une organisation « humanitaire » – mon cul ! – pour transbahuter des Africains venus chercher l’Eldorado en Europe. Manque de pot, question clandos, Marseille joue à guichets fermés, alors ouste le navire négrier du commerce triangulaire, va tenter ta chance en Espagne. La dominance fait tout pour sensibiliser le grand public à la souffrance des migrants, mais faut dire la vérité : tout le monde s’en torche, sauf deux ou trois indécrottables people gauchistes vaccinés contre le réel.
Un réel qui peut prendre plusieurs formes, et qui sait se déguiser. Le petit Zuckerberg – qui peut croire un instant que ce puceau dirige tout seul la première agence de surveillance privée mondiale ? – connaît des problèmes grandissants depuis que fichage et censure plombent son réseau social. Du coup l’action a dégringolé, et on sent que le diplodocus, qui a trop vite grandi, peut se casser la gueule du jour au lendemain. Le public de l’Internet est comme ces nuages d’étourneaux qui changent de direction en un clin d’œil.
Un clin d’œil, c’est le temps qu’il nous a fallu pour survoler cette couv’ de Charlie Hebdo. Une couv’ mensongère puisque la Russie s’est bien battue, sans être une seconde avantagée par l’arbitrage, et a failli dégager la terrible Croatie en quart de finale. Faut être con pour aller dans le sens de la pensée dominante qui tente de faire croire à tous les Français un peu crédules que Poutine est un monstre qui menace la démocratie. Merde, c’est quand même lui qui a éradiqué le terrorisme aux frontières de la Russie et dans une Syrie en flammes. Les survivants de Charlie ont-ils oublié leur shoah, leur catastrophe comme disait Lanzmann ?
On reste dans le registre Poutine avec cet article d’Haaretz, le journal de la « gauche » israélienne. Ce titre est tellement dingue que si on l’avait écrit nous-mêmes on aurait eu la bande des sionards subventionnés sur le dos pour antisémitisme aggravé ! Voici en substance ce que Netanyahou propose à Poutine : « tu te retires de Syrie, et nous on t’arrange le coup avec les USA sur les sanctions ». Traduction : on a la main sur la politique extérieure américaine, on manipule ces gros cons d’Américains tranquillou. On serait Trump on serait pas content mais pas content du tout. Même si on sait qu’Israël tient la politique extérieure US, ils pourraient sauver les formes, quoi.
Une qui tient la forme c’est le ministre de la Santé belge. Attention, on n’est pas en train de faire de la grossophobie primaire, c’est pas le genre de la baraque. Remarquez, on ne jette pas la pierre à nos amis belges – dont on espère récupérer la Wallonie plus leur meneur de jeu Hazard et là on est imbattables au prochain Euro qui aura lieu dans 12 grandes villes européennes sur 19 candidates –, un ministre de la Santé obèse c’est moins pire qu’un ministre de la Santé qui bosse pour les labos, et bim ! On préfère même une obèse honnête à ce tarif.
Ça rigolait bien, hein. Mais ça, c’était avant l’affaire Benalla, ce pseudo-garde du corps avec des fonctions super floues dans l’entourage du président. Aujourd’hui Manu ne rigole plus trop avec son pote Philou, le pouvoir profond s’est chargé de lui mettre une grosse mine en travers de la gueule, qui n’a pas encore complètement pété. Le président commençait à se sentir intouchable, il touchait plus terre, et voilà que les forces du Mal – qui sont capables de fomenter des attentats sur notre sol – se rappellent à son bon souvenir. Fini la rigolade, on passe dans le dur.
À l’inverse de Manu, Donald en a pris plein la courge depuis le départ, depuis son premier jour à la tête de l’État américain. Le colosse est rôdé, il a le cuir épais, et ses quelques turpitudes sexuelles avec des pouffiasses du X ne lui ont pas valu le rejet de ses concitoyens. Le pékin US moyen s’en fout : il veut du boulot, des dollars, après le président il peut faire ce qu’il veut. Faut juste que le job soit fait. Et le job est fait, c’est d’ailleurs tellement étonnant que toute la presse de gauche se frotte les yeux : shit, les indicateurs sont au vert ! Salopard, il relève l’économie ce fils de pute !
FilsDePute, ou FDP, c’est l’expression préférée de Papacito, le dissident à l’accent toulousain marseillais qui dit plein de gros mots très vite dans une même phrase. Papacito est rigolo, mais pas très sérieux : il gronde un peu tout le monde, ce qui n’est pas une posture très adulte. Il faut savoir que les gros mots sont le moyen d’exprimer une frustration ou une colère lorsqu’on manque de vocabulaire ou lorsque l’action est interdite. Les biologistes du comportement appellent ça « l’inhibition de l’action », et si ça dure trop, ça peut créer des dégâts organiques, c’est-à-dire internes. De plus, les armes à feu sont chose dangereuse, surtout quand on ne sait pas trop s’en servir. Ceux qui ont tiré à l’arme de guerre savent qu’on ne joue pas avec ça ! Une balle peut changer une vie (en mort). Alors attention Papacito, la santé c’est important.
Menacer les gens c’est pas bien, surtout quand il s’agit des défenseurs de l’ordre. Les CRS sont des gars bien de chez nous et il faut être barge comme un antifa pour décréter ce slogan meurtrier. D’ailleurs, si d’aventure – et on ne le souhaite pas – les choses virent au gravos en France, ce n’est pas sûr que les antifas survivent longtemps car aujourd’hui, ils ont carte blanche du pouvoir profond pour casser sous l’œil des CRS qui n’ont pas le droit d’y aller à fond. Le petit jeu est truqué ! Ce jour-là, on verra les vrais guerriers. Pas sûr que l’étudiant crevette en socio de l’université de Nantes continue à jouer les héros devant sa pineco aux cheveux sales en lançant une bouteille sur les méchants fascistes et en criant victoire contre le capitalisme.
Un qui n’a pas crié victoire le 15 juillet au soir, c’est Franck Ribéry. Dans ce tweet il se foutait de la gueule du sélectionneur national qui ne l’avait pas pris chez les Bleus qui allaient remporter leur seconde Coupe du monde. Ou comment se prendre une gifle du Destin. On a beau dire que Francky est un gentil garçon, le tropisme racaille peut ravager même les plus sympas des mecs. On sait tous que les racailles chient dans leur froc quand ils sont tout seuls, mais qu’ils prennent confiance en bande. Le groupe, ça permet de se grandir un peu. C’est pourquoi dans les cités, on retrouve tous ces perdants qui se regroupent pour essayer d’être un peu gagnants. Et ils gagnent quoi, à la fin ? Rien : ils finiront probablement comme les antifas. Les deux fers au feu du pouvoir profond, ces deux tisons pour foutre la merde dans un peuple qu’il faut tenir en respect, seront balancés dans le feu final.