Plusieurs invasions en cet été 2015, que rien ne semble arrêter : l’État islamique, les gays, et la chaleur. Y aurait-il un lien secret entre ces trois entités ?
Le nouveau méchant hollywoodien, c’est lui. Ben Laden a fait son temps, il a pris sa retraite, il a bien servi les Etats-Unis. Maintenant, c’est au tour de Abou Bakr al-Baghdadi, quelque chose comme un martien communiste nazi sans pitié. Nous, on le surnommera Abou Cia, ça lui va bien, et c’est plus court. Chargé de déstabiliser la région pour la partie américano-sioniste, qui lorgne sur le pétrole détenu par des régimes un peu trop nationalistes ou antisionistes (Syrie), il fait péter des églises, des monuments et des mosquées chiites partout où la Coalition doit avancer… pour protéger les gentils des méchants. Abou Cia ne durera pas 10 ans comme Ben Laden, mais il joue très bien son rôle d’épouvantail à chroniqueuse télé d’Arte : méchant avec les femmes, les gays et les démocrates.
Les gays italiens profitent de la très grande liberté sexuelle offerte aux citoyens de la zone « euro », et on ne serait pas étonnés que certains de ces zoulous payassent cher le luxe de se faire punir par un cruel salafiste. C’est le problème des occidentaux en voie de ramollissement : ils accueillerent les envahisseurs les bras grands ouverts. Certains, sur cette image, accepteraient probablement de se faire piller et violer par les barbares. Si ce n’est pas déjà fait.
Les gays ont le vent en poupe, ils viennent d’obtenir des États-Unis le droit de se marier, et d’acheter des enfants en France, alors ils pérorent. Même Hitler passe à l’homobroyeuse, la machine à tout homosexualiser. On vous parie notre string que d’ici quelques années, il y aura des gays d’extrême droite ou gauche qui se revendiqueront du nazisme pour foutre les homophobes dehors, ou dans des camps. Tout est possible.
Gros Kim visite une ferme en Corée du Nord. Pour la circonstance, il a enfilé une tenue Mao, mais de bonne coupe. Cliché intéressant parce qu’il montre un officier maigre comme un chat. Un truc qui n’aurait pas grandi normalement. Dans les photos de propagande, il y a souvent un détail qui échappe aux trafiqueurs de réalité, et qui tue.
Mais parfois, les images disent la vérité. Ici, le banc allemand, après la défaite des joueuses germaniques devant les Américaines au Mondial de foot féminin qui se joue au Canada. Cliché très rare, puisque les Allemands perdent rarement, que ce soit au foot, à la guerre ou en économie. Si ça peut rassurer les Grecs, qui ont une dent contre eux depuis la Seconde Guerre mondiale…
Le Grec a joué un sale tour à ses amis européens en demandant à son peuple s’il voulait bien rembourser les banquiers du FMI et de la BCE. Tu parles que les électeurs hellènes vont nous envoyer paître. Entre nous, excellente stratégie de rupture de la part de ce gaucho, qui sait bien que le créancier ne peut pas buter son débiteur ! Surtout quand l’ardoise se monte à 40 milliards, une paille pour les pays riches. Alors c’est quoi le problème ? Quel est l’intérêt de la Grèce, si on les fait chier pour 40 barres ? Sa position géostratégique, coco, dont l’OTAN ne peut se passer. Après, va raconter des salades aux contribuables européens !
Les Américains, qui ne veulent pas lâcher la Grèce (le FMI sert à ça, à soumettre financièrement les pays qui comptent dans le Grand Jeu, les autres on s’en fout), livrent leur combat impérialiste victorieux sur plusieurs fronts extérieurs, mais négligent une guerre jamais éteinte sur le front intérieur. Le problème noir, une expression lourdement connotée, que tous les spécialistes utilisent. Pourtant, leurs ancêtres ont été déportés par des Blancs, réduits en esclavage par des Blancs, et leur violence a été dénoncée… par le pouvoir blanc. Sacré retournement, non ? Sans jouer au redresseur de torts à 50 cents, pourquoi ne pas le rebaptiser « problème blanc », du nom des responsables ? Sur l’image, Obama ramène sa fraise chez ses frangins après la tuerie de Charleston.
À Lyon, devant la préfecture, ces militants de gauche font un sleep-in pour manifester contre la politique anti-migrants des autorités. On sait pas ce qu’il leur faut : le département du Rhône en accueille déjà un paquet, et on sait plus trop quoi en faire, où les mettre... Ces jeunes, animés des meilleurs sentiments, font évidemment le jeu du grand capital et de la dominance sioniste, mais ce serait trop long à leur expliquer, puisqu’on leur a appris que dès qu’on prononce le mot « sioniste », on est un nazi furieux. On attendra donc qu’ils se rendent compte par eux-mêmes de la manipulation cynique. En espérant qu’ils ne se fassent pas entre-temps dépouiller par un migrant affamé en sortant de bar, la nuit.
Eux sont arrivés sains et saufs sur une île. Cette famille syrienne a fui la guerre pour accoster sur… la côte grecque ! C’est vrai que c’est pas loin, mais c’est peut-être pas le meilleur coin en ce moment. L’ultra gauche et l’extrême droite grimpent en flèche, et tout ça sent l’affrontement, avec les migrants au milieu. Bonne chance quand même à ces réfugiés, dans ce monde en furie, et complexe.
En même temps, c’est mieux que de débarquer à Sousse, où les touristes se font tirer, non comme des lapins, mais comme des phoques. Le sable blanc a bu le sang des victimes, comme si rien ne s’était passé. Drame et cauchemar dans un paysage de rêve…
Là où il faut aller, c’est sur les plages de France, où les gens sont pacifiques, et les femmes très très déshabillées (on peut les regarder tranquille en biais à travers des lunettes de soleil). En plus, en pleine canicule, les Français peuvent profiter d’une hydrographie extrêmement favorable : la France est un pays d’eau, et cet or blanc sera un jour un atout pour le pays. Mais attendons patiemment que le monde crève de chaud…
Il y a 12 ans, le ministre de la santé Jean-François Mattei apparaissait à l’écran, en duplex de sa villa de vacances, pendant que les Français crevaient – c’est le mot – de chaud. On ne va pas accabler un type et lui mettre 19 000 morts sur le dos sous prétexte que c’est un ministre et donc un salaud, mais le mec apparaissait très très très déconnecté de la réalité. Il avait eu chaud au cul, puis s’était planqué à la tête de la Croix-Rouge française, comme quoi en haut lieu, on pardonne tout. On SE pardonne tout.
Des qui risquent d’avoir encore plus chaud, ce sont les Indonésiens amateurs d’alcool. Un policier détruit ici un gros stock de bouteilles pour le début du ramadan. Le ramadan, c’est un peu comme la loi Evin, qui a interdit la publicité pour les alcools dans une presse qui en vivait grassement. Aujourd’hui, on parle de la réintroduire, vu que la presse de propagande (pléonasme) va mal. Sauvez un journal, chopez une cirrhose !
Les musulmans, on ne parle plus que de ça. Tout le monde en parle. En bien, en mal, en long et en large, pas une journée ne se passe sans qu’on entende « musulman » à la radio ou à la télé. C’est le grand sujet de discussion des Français, la grande peur du moment. Sur cette photo, on peut mesurer à quel point des prisonniers issus de Daech sont démunis. Ça jure un peu avec les images des médias occidentaux où on voit les trois mêmes acteurs défiler avec deux chars, des automitrailleuses Toyota (bonjour la pub mondiale), voire un missile balistique ! Là, on peut admirer l’équipement dernier cri de ces soldats d’Allah chopés en Irak : babouches déglingos, djellaba de combat, sandales en plastoc, pantalon de jogging et tee-shirt crado. Merde, nous qui croyions l’Etat islamique riche à crever avec les puits de pétrole de Mossoul et les rançons des otages !
Pour les Américains, si la question noire, pardon, la question blanche n’est toujours pas réglée, en revanche, la question énergétique est en voie de l’être. Ce petit aperçu d’un champ de derricks en Californie vous donne une idée de la rapidité d’adaptation et de la capacité d’exploitation de ce pays, qui a peut-être sous-estimé les risques sismiques. Mais le roi dollar passe avant tout. Le pétrole vaut bien une messe (mais pas à Charleston). Redevenant autosuffisants, nos cousins d’outre-Atlantique produisent beaucoup plus, et moins cher. Le prix du brut baisse, avec l’aide des Saoudiens, qui mettent une carotte à leurs frères de l’OPEP. Ainsi, l’Algérie, comme l’écrit Lugan dans sa lettre mensuelle, voit fondre sa rente pétrolière et ses réserves, se dirigeant tout droit vers des « problèmes sociaux », l’autre expression pour les émeutes de la faim. On souhaite bonne chance à Bouteflika et aux militaires, mais surtout, au peuple algérien, qui va encore supporter tout ce ramdam.
Allez, une image qui réchauffe le cœur : le prince de Suède, dont on a oublié le nom, se marie ici avec une charmante brunette, qui a montré ses nichons dans une émission de télé-réalité nationale. En période de crise, tous les moyens sont bons pour sauver ses fesses. En tout cas, un mariage prouve que les humains espèrent toujours, même au milieu de la tourmente. A la fin des temps, peut-être que l’Amour gagnera.
C’était le pont des Arts… et de l’amour. Hidalgo, la virago de la mairie, a mis un terme à cette expression populaire spontanée, elle qui a englouti des millions dans des projets culturels foireux. A la place, des bandelettes dégueulasses, sur lesquelles on invite les amoureux de tous les pays à pisser, comme sur l’entonnoir géant de Kapoor, ce bouffon venu de l’Indus.
Dans la série « on souille Versailles avec des merdes d’escrocs », revoilà Kapoor et son vagin géant. Au lieu de se plaindre, le faux artiste aurait dû applaudir à deux mains l’interactivité générée par son œuvre, un peu comme le pont des cadenas. Au lieu de ça, il fait sa chialeuse, comme Buren et ses courgettes mal cuites, autre complice de l’escroquerie culturelle socialiste. Dès qu’ils sont aux commandes, ceux-là, faut qu’ils arrosent leurs copains de fric public et de commandes douteuses. Si au moins y avait du talent dans le tas, le pueblo n’y trouverait rien à redire.
Ça, par exemple, c’est un happening sympa. De la crème, un philosophe, dans cet esprit très gaulois de railler avec talent et une petite touche de subversion. Mais l’intérêt de cette photo est ailleurs : on a cru un instant que le garde du corps de notre ministre à vie de la Guerre, c’était… Dieudonné ! Vérification (d’identité) faite, ce n’est pas le cas. Mais cela prouve une chose : que BHL n’est pas raciste, alors que tout le monde en fait un ultrasioniste qui ne pense qu’à Israël. Bullshit (« bouse de vache », en américain), Bernard donne du boulot aux Noirs (qui ne le font pas très bien, en l’occurrence) !
On termine vraiment ce coup-ci sur une image d’espoir pour l’humanité : cette personne (on ne prend pas le risque de mettre un genre, on se ferait savater par les LGBT et traiter de transgenrophobe ou un truc dans le transgenre) manifeste pendant la gaypride péruvienne, à Lima. Non non, pas de jeu de mot débile, mais la preuve que la fierté gay envahit le monde, le précipitant dans une paix que tout le monde appelle de ses vœux. C’est l’image de l’humanité de demain. Homo disparitus ?