Trois députés régionaux issus de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) ont annoncé jeudi quitter le parti d’extrême droite, quelques jours seulement après le succès remporté lors des élections fédérales de dimanche. Ces nouvelles défections relancent les spéculations quant à la création d’une nouvelle formation.
Bernhard Wildt, le vice-président de l’AfD dans le Land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, ainsi que Matthias Manthei et Christel Weissig ont annoncé leur départ jeudi, dénonçant les tendances violentes au sein du parti.
Ces trois départs suivent celui de Frauke Petry, co-présidente nationale du parti, et de plusieurs cadres de l’AfD, quelques jours à peine après que la formation d’extrême droite a remporté 12,6% aux élections fédérales. L’AfD est ainsi devenu la troisième force politique du pays, avec plus de 90 députés élus au Bundestag. C’est la première fois que l’extrême droite est représentée dans la chambre basse du Parlement allemand depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Frauke Petry se considère comme faisant parti d’une aile modérée de l’AfD, initialement fondé lors du débat sur les dettes souveraines. Elle ambitionnerait de créer un nouveau parti qui lorgnerait une participation dans la majorité à l’issue des élections de 2021.
Même si personne n’a voulu confirmer la fondation d’un nouveau groupe, Marcus Pretzell, mari de Mme Petry et ancien membre de l’AfD, a déclaré mercredi que l’Allemagne avait besoin d’un renouveau politique comparable à celui qui a vu Emmanuel Macron devenir président en France. Frauke Petry a pour sa part confirmé avoir acheté le nom de domaine dieblauen.de (« lesbleus.de »).