L’ex-chef du Parti travailliste britannique Jeremy Corbyn ne pourra plus siéger comme député travailliste, a annoncé mercredi 18 novembre le dirigeant du Labour Keir Starmer, sanctionnant son prédécesseur pour sa gestion de l’antisémitisme dans la formation. Secoué depuis des années par des incidents à répétition et une foule de démissions, le Labour a fait l’objet d’une enquête menée par un organisme indépendant, le Comité pour l’égalité et les droits humains (EHRC), qui avait conclu fin octobre à des défaillances « inexcusables » résultant d’un « manque de volonté de s’attaquer à l’antisémitisme ».
M. Corbyn, 71 ans, avait été suspendu du parti pour avoir mis en doute certaines des conclusions du rapport, reprochant notamment aux critiques internes et aux médias d’exagérer l’antisémitisme existant sous sa direction, de 2015 à 2020. La réponse de M. Corbyn à ce rapport a « sapé et retardé notre travail pour restaurer la confiance dans la capacité du Parti travailliste à lutter contre l’antisémitisme », a expliqué Keir Starmer sur Twitter pour justifier sa décision.
En refusant de réintégrer M. Corbyn dans le groupe parlementaire travailliste, Keir Starmer satisfait les associations juives, très remontées contre l’ex-chef du parti, mais risque de soulever la colère de l’aile gauche du parti que représente M. Corbyn. M. Starmer a laissé la porte entrouverte en ajoutant qu’il continuerait à « étudier la situation ».
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Sa décision a été saluée par des associations et personnalités juives, comme la députée travailliste Margaret Hodge qui a salué sur Twitter une « bonne décision ». La réintégration de M. Corbyn dans le parti, mardi, avait provoqué « une souffrance et une angoisse incalculables dans la communauté juive, sapé les progrès accomplis et m’a fait remettre en question ma propre place dans le parti », a-t-elle dit sur le réseau social.
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