- Alors, mon chéri, cette rentrée ?
- Bah, la maîtresse nous a dit que c’était une rentrée pas comme les autres : on a dû se taire pendant une minute entière, pour penser à un pauvre professeur tué par un méchant homme de couleur [1] qui n’était pas d’accord avec ce que nous apprenons à l’école. [2]
La maîtresse nous a bien expliqué l’importance de la liberté d’expression... elle ne connaissait pas Hervé Ryssen, mais ne t’inquiète pas, maman, je lui ai tout raconté ! Elle a trouvé ça si intéressant qu’elle a tout de suite alerté les services compétents (ça fait partie du protocole COVID). [3]
Un spécialiste des dérives sectaires m’a demandé si toi et papa vous aviez bien respecté le confinement et les gestes barrières ; j’ai dû lui expliquer que les médias nous mentent en nous disant que le masque, c’est bon pour nous ; je lui ai dit qu’un enfant de mon âge ne devrait pas risquer la sous-oxygénation, sous peine de maux de tête et de baisse de l’immunité – c’est bien comme ça que tu dis, hein ? L’hypoxie, il connaissait pas, le monsieur, par contre, il m’a diagnostiqué un comportement irrationnel provoqué par des influences familiales tendance complotistes.
J’ai renchéri, maman, en lui parlant de mon petit frère à la crèche ; je lui ai raconté comment, depuis que les puéricultrices portent un masque, ses sourires et ses vocalises se sont éteints [4]. Je pense qu’il a ri derrière son masque, le monsieur, mais j’en suis pas sûr. [5]
En me raccompagnant à la porte, il a eu ces mots rassurants :
« Ne t’en fais pas, petit, bientôt tout ira mieux : l’école sera obligatoire et perpétuelle. Plus d’instruction en famille, plus de messe le dimanche, tous les enfants de France seront intégralement pris en charge par l’école, qui, par à un subtile usage de la violence, les protègera et les libèrera des préjugés anti-républicains que leur inculquent leurs parents. » [6]
- Eh bien, mon chéri, en attendant ce fameux jour, ton papa et moi nous restons les premiers instructeurs de nos enfants. C’est une liberté fondamentale [7] au même titre que la liberté d’expression si chère à ta maitresse. Aussi je m’en vais de ce pas informer le Maire et l’Inspecteur Académique des services de l’Éducation
nationale que, puisque j’en ai encore le droit, je te retire de l’école pour t’instruire moi-même à la maison, et sans masque.
Merde, quand même !
Chers parents, n’hésitez plus, lancez-vous et battez-vous pour défendre notre liberté d’instruction : alertez vos députés, écrivez-leur. Vous pouvez également adhérer à l’une des nombreuses associations de défense de l’Instruction En Famille (IEF) et ainsi rencontrer d’autres familles pratiquant l’IEF. Rappel : vous pouvez, à tout moment de l’année, retirer votre enfant de l’école en toute légalité – pour l’instant. Mais surtout restez sobres dans vos courriers officiels, l’Inspecteur aurait tôt fait d’alerter la Miviludes...
L’illustration de l’article est inspirée du site onsexprime.fr émanant du ministère de la Santé, avec la contribution du ministère de l’Éducation nationale...