Des centaines de néonazis sont attendues vendredi, le jour anniversaire de la naissance d’Adolf Hitler, dans une bourgade de l’est de l’Allemagne pour un festival sous haute surveillance tandis que plusieurs contre-manifestations sont annoncées.
Ce premier rassemblement « Schild und Schwert » (« Bouclier et Épée »), qui se déroule sur deux jours à Ostritz, va mobiliser quelque 1 100 policiers soutenus par des canons à eau et des bateaux patrouillant sur la Neisse, la rivière le long de laquelle s’étend cette localité de 2 300 habitants, selon le journal Sächsische Zeitung.
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Précaution supplémentaire : le tribunal régional a interdit toute consommation d’alcool aux visiteurs du festival, qui ne pourront pas non plus apporter de bouteilles en verre ou encore certaines races de chiens.
Outre les participants allemands, des extrémistes en provenance d’Europe de l’Est sont aussi attendus à Ostritz, qui se situe dans l’ex-RDA, à la frontière avec la Pologne et la République Tchèque.
Les organisateurs misent sur environ 800 participants, mais selon des militants antifascistes d’« Antifa », jusqu’à 3 500 néonazis sont susceptibles d’être attirés par le festival placé sous le thème de la « Reconquête de l’Europe ».
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« Si vous pouvez vous réunir et célébrer l’anniversaire d’Hitler sans problème […], cela montre clairement que nos lois et notre société sont malades », juge Sascha Elser, porte-parole du mouvement « Rechts Rockt Nicht », dans un appel à une contre-manifestation diffusé sur internet.
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Pas de croix gammée mais…
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Non seulement le choix du jour n’est pas innocent, mais aussi celui du nom du festival, dont les initiales forment « SS », les redoutables unités d’élite du régime nazi, dénoncent ses détracteurs.
Quant au lieu de l’événement, il est proche de la Basse-Silésie, un territoire envahi par l’Allemagne d’Adolf Hitler et dont la restitution à la Pologne après la Deuxième Guerre mondiale n’est toujours pas passée chez les irrédentistes allemands.
Une nuit consacrée aux arts martiaux, intitulée « Le combat des Nibelungen » – une référence à la mythologie nordique et germanique —, est également au programme. « Vivre, c’est se battre », affirment les organisateurs. « De tout temps, ce sont les combattants qui ont défendu leur clan, leur tribu, leur patrie. »
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Les images du festival en version originale germanique (ça fait beaucoup plus peur), avec l’interview d’un antifa grassouillet protégé par les forces (fascistes) de la police allemande :