Le Parti social-démocrate (SPD) a annoncé lundi vouloir former une coalition avec les Verts et les libéraux démocrates du FDP et a affiché sa détermination à prendre la tête d’un nouveau gouvernement en Allemagne, pour la première fois depuis 2005, au lendemain de sa courte victoire aux élections fédérales.
Pour leur chef de file Olaf Scholz, qui revendique le poste de chancelier, les électeurs allemands ont clairement signifié au bloc conservateur de la chancelière sortante Angela Merkel leur souhait de le voir retourner dans l’opposition après 16 années au pouvoir.
« Ce que vous voyez là, c’est un SPD très heureux », a dit Olaf Scholz à ses partisans réunis au siège du parti à Berlin.
« Les électeurs se sont exprimés très clairement (...) Ils ont renforcé trois partis – les sociaux-démocrates, les Verts et le FDP – et en conséquence c’est le mandat clair que les citoyens de ce pays ont donné : ces trois là devraient former le prochain gouvernement », a ajouté le dirigeant de 63 ans.
Le SPD est arrivé en tête dimanche avec 25,7 % des voix devant le bloc conservateur CDU-CSU (24,1 %). Les Verts ont obtenu 14,8 % des suffrages et les libéraux démocrates du FDP 11,5 %.
Olaf Scholz a exprimé dimanche l’espoir de conclure un accord de coalition d’ici Noël. Bien qu’arrivé deuxième, son adversaire conservateur Armin Laschet a lui aussi affiché son intention d’essayer de former une coalition gouvernementale.
Angela Merkel, qui ne se représentait pas après quatre mandats à la chancellerie, continuera à diriger la première économie d’Europe en attendant la formation d’un nouveau gouvernement.
Les pourparlers entre partis doivent commencer ce lundi.
Les Verts et le FDP ont déclaré dimanche soir qu’ils parleraient d’abord entre eux pour rechercher des terrains d’entente avant d’engager des négociations soit avec le SPD soit avec les conservateurs.
S’il réussit à les convaincre, Olaf Scholz, ancien maire de Hambourg et actuel ministre des Finances du gouvernement de « grande coalition » entre sociaux-démocrates et conservateurs, deviendra à 63 ans le quatrième chancelier SPD de l’après-guerre après Willy Brandt, Helmut Schmidt et Gerhard Schröder.
Les partenaires de l’Allemagne, en premier lieu la France, qui doit prendre pour six mois à partir du 1er janvier la présidence de l’Union européenne, risquent néanmoins de devoir patienter de longues semaines avant de savoir quels seront leurs prochains interlocuteurs à Berlin.
Une chose paraît certaine : Alternative für Deutschland (AfD) ne semble pouvoir prétendre à aucune responsabilité. La formation d’extrême droite a baissé à 10,3 % des suffrages, un net recul par rapport aux 12,6 % de 2017 qui lui avaient permis de faire son entrée au Bundestag. Tous les principaux dirigeants politiques allemands ont exclu de s’allier à l’AfD.
Cerise sur le gâteau : deux femmes transgenres font leur entrée au Bundestag
Une victoire pour la communauté LGBT d’Allemagne. À l’issue des élections législatives, deux candidates des Verts, Tessa Ganserer et Nyke Slawik, sont devenues les premières femmes transgenres à être élues au Parlement du pays.
Après son coming-out en janvier 2019, lorsque Tessa Ganserer (à l’époque Markus Ganserer) est devenue la première femme transgenre du paysage politique allemand, l’élu écologiste au Parlement régional de Bavière a annoncé ce lundi 27 septembre sur Twitter avoir "hâte" de commencer à travailler au Bundestag où elle est entrée comme candidate du parti Die Grünen (les Verts) à l’issue des élections législatives.
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