Crise ou renaissance de l’Allemagne ?, c’est la question qu’on est en droit de poser aux titres de la presse française ce mardi 11 février 2020, une question qui lève le lièvre du parti pris, de la partialité et de l’idéologie sous-jacente derrière l’information.
On refait l’élection !
On peut voir la recomposition du paysage politique allemande de deux façons : pour les tenants de l’alternance SPD/CDU (sociaux-démocrates ou droite chrétienne) qui a dirigé le pays depuis 75 ans, la récente fronde de dirigeants régionaux CDU (le parti de la chancelière Merkel) en Thuringe, qui ont élu avec l’AfD (la droite nationale) un président de région libéral – qui vient d’ailleurs de démissionner sous la pression, dont on peut deviner l’origine, la classe politique allemande ayant profondément intériorisé l’injonction sioniste, c’est-à-dire l’interdiction absolue et éternelle du moindre sursaut nationaliste –, le « tremblement de terre » (pour reprendre l’expression consacrée par la très sage presse allemande) doit absolument être contenu.
Dans la maison d’en face, disons la maison Allemagne, ce qui s’est passé dans ce Land d’ex-Allemagne de l’Est – ah, décidément, elle est bien frondeuse celle-là) – est le signe d’une évolution très positive, à savoir une libération du pays de son passé, et justement pas un retour dans le nazisme, comme les autorités morales mondialistes essayent de nous le faire croire. Toute la nuance est là : un nationalisme allemand peut renaître sans verser dans le nazisme, et notre petit doigt nous dit que l’axe américano-israélien a intérêt à criminaliser toute résurgence, même la plus ténue – on parle d’une simple élection régionale – pour éviter d’avoir affaire à une Allemagne indépendante.
Conserver la dépendance de l’Allemagne
Car l’Allemagne est complètement alignée derrière les intérêts israélo-américains, et elle empêche de ce fait l’Union européenne d’être un géant politique et géopolitique. Tout le mal de l’Europe vient de là, de cette soumission allemande absolue aux intérêts américains ; et à sa culpabilité jugée éternelle dans le procès de la Seconde Guerre mondiale, alors qu’Israël a déjà oublié ses guerres de conquête et d’agressions, d’hier et d’aujourd’hui : c’est en dénonçant les autres qu’on s’absout de toute condamnation, n’est-ce pas ? La place du juge, et du juge international, est bien la meilleure ! Qui va juger un juge ? À part Staline, qui a régulièrement purgé ses juges et ministres de l’Intérieur du NKVD pour être précis : Iagoda, Iejov, Berzine, les chefs de la Terreur rouge sont tous passés dans la broyeuse qu’ils ont un temps nourrie ! Mais ne nous écartons pas du sujet, l’Allemagne.
Le cordon sanitaire établi par les autorités mondialistes a donc lâché. Il était temps, et surtout, un tel cordon ne peut tenir dans le temps. Il s’use, sa raison d’être disparaît dans le passé et les explications vaseuses, l’Allemagne d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celle des années 30. Elle fait d’ailleurs penser à la Chine nouvelle qui consacre toute son énergie à la réussite économique mais qui met une chape de plomb sur le politique : l’Allemagne exportatrice sera modérée et sioniste ou ne sera pas. Modérée est le qualificatif utilisé par la presse française pour qualifier la droite allemande au pouvoir, mais l’autre versant, la droite immodérée, est forcément mauvaise car elle ramène les fantômes du passé. Or, qui ramène ces fantômes, si ce n’est la presse idéologiquement contrôlée ?
Dans le parti de Merkel, dont elle a laissé la gestion à AKK (Annegret Kramp-Karrenbauer), son héritière, rien ne va plus : AKK « démissionne » de son poste d’héritière (elle refuse la succession programmée d’Angela en 2021) car elle ne tient plus les cadres locaux de la CDU qui n’ont rien contre des alliances avec l’AfD pour battre une social-démocratie allemande qui perd chaque jour du terrain devant le renouveau nationaliste, en clair les besoins du peuple. Car il y a un peuple allemand.
Seul le tabou dit « de l’extrême droite » empêche la droite nationale globale (CDU + AfD) d’emporter le morceau et de s’imposer définitivement. C’est pourquoi les gauchistes et les écologistes hurlent « achtung Hitler ressuscite » à chaque fois que le peuple allemand exprime son désir de ne pas continuer à subir un énorme choc migratoire, la seule chose qu’ont trouvée les dirigeants politiques en accord avec le grand patronat pour à la fois noyer le nationalisme et briser les hauts salaires ouvriers. Cette collaboration sent un petit peu la trahison nationale, et ça passe de moins en moins dans la nouvelle génération qui n’a plus les complexes de ses aînés.
De la même façon qu’en France une moitié de la jeunesse vote ou est tentée par le vote RN, en Allemagne, on se fout des leçons de morale socialo-sioniste. On vote AfD parce qu’on en a marre de se faire marcher sur la gueule par le grand capital antinational. Et là, on est en effet (toutes proportions gardées, les Allemands ne crèvent pas de faim) dans les années 20-30, mais parce que des conditions économiques objectives identiques – une injustice sociale grandissante – conduit aux mêmes effets politiques ! Hitler n’est pas arrivé dans la vie politique allemande par hasard, relire Jovanovic !
La décision d’AKK ne ne plus briguer la succession de la chancelière permet à une tendance plus dure dans la CDU, incarnée par Friedrich Merz, qui lui n’apprécie pas la chancelière actuelle, jugée trop immigrationniste (ou socialisante, au choix), de prendre la main. La stratégie de Merz est simple : on vire à droite toute, on récupère à la Sarkozy les électeurs perdus par le socialo-droitisme illisible de Merkel, et on n’a plus de problème à droite, plus de tentation d’alliance. On assèche le marigot national, pour parler crûment. Cependant, si on jette un coup d’œil à la France, on voit que l’UMP de Sarkozy ne pèse plus grand-chose au niveau national et que le RN a absorbé celui qui devait l’absorber !
On le voit, il y a beaucoup d’analogies entre les politiques intérieures française et allemande. Sauf que nous, on n’a pas la Shoah, enfin presque. On dirait que le résultat est le même, comme si les pays fondateurs de l’Union européenne devaient payer éternellement pour cette faute originelle, comme dans la Bible, celle de Yahvé bien sûr, pas les Évangiles, ce texte qui pardonne et qui met sa confiance en l’Homme, pas dans une main vengeuse invisible que des maléfiques savent agiter, dans l’ombre, à la place de Dieu...