En Allemagne, Thomas Kemmerich tente d’éteindre l’incendie politique allumé par son élection à la tête du Land de Thuringe, mercredi, grâce aux voix de l’extrême droite. Le dirigeant libéral a annoncé jeudi 6 février qu’il démissionnait et qu’il demandait la dissolution du Parlement régional.
« La démission est inévitable (...) Nous voulons de nouvelles élections afin de retirer le stigmate du soutien de l’AfD », le parti d’extrême droite Alternative für Deutschland, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
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« Un travail conjoint avec l’AfD n’a pas existé, n’existe pas et n’existera pas », a précisé M.Kemmerich jeudi, expliquant avoir effectué ce choix « sans pression ». Il a cependant changé d’avis après s’être entretenu avec Christian Lindner, le dirigeant national de son parti, le Parti libéral-démocrate (FDP). La veille, il avait catégoriquement refusé de démissionner malgré les nombreux appels en ce sens.
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D’habitude réservée, la chancelière Angela Merkel a qualifié d’« acte impardonnable » cette alliance électorale […].
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Des manifestations spontanées se sont déroulés dans plusieurs villes pour s’indigner du vote et dresser un parallèle avec les années 1930, lorsque le parti nazi d’Adolf Hitler réussit à conquérir le pouvoir, notamment en concluant des alliances avec la droite traditionnelle.
En 1930, c’est justement dans la région de Thuringe que des responsables nazis étaient pour la première fois entrés dans un gouvernement régional. Trois ans plus tard, le 30 janvier 1933, Adolf Hitler devenait chancelier.
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