Ce samedi, les délégués de l’AfD ont refusé de voter la proposition de motion de la chef de file, qui invitait à prendre position contre les partisans de la ligne dure. « C’est une erreur », a déploré la présidente du parti de la droite radicale.
Pour la chef de file de l’AfD, l’échec s’annonce total au congrès de Cologne, qui se tient samedi et dimanche. Les délégués de l’Alternative für Deutschland ont refusé de discuter et de soumettre au vote sa proposition de motion sur le « futur » du parti. Elle y invitait les responsables de l’Alternative für Deutschland à prendre position clairement contre les partisans de la ligne dure, qui nuiraient selon elle à l’image de l’AfD. Elle espérait proposer « une option réaliste » pour accéder « au pouvoir en 2021 ». Plus radicale et méfiante, la base a refusé de choisir. « C’est une erreur », a-t-elle déploré.
[...]
Au micro, Jörg Meuthen, co-président du parti, a poursuivi l’offensive. Au terme d’un discours virulent et applaudi par la salle, où l’économiste s’est inquiété que les musulmans représentent un jour « la majorité de la population en Allemagne », il a récusé la « bipolarisation » du parti entre réalistes et radicaux. À l’entendre, c’est Frauke Petry qui aurait menacé l’unité du parti en cherchant à en exclure certaines voix. Bien qu’absent du congrès, le sulfureux leader de Thuringe Björn Höcke était encore au centre des préoccupations. Petry souhaiterait l’exclure après des propos polémiques sur la culture du souvenir en Allemagne.
[...]
Les délégués de l’AfD se sont plongés samedi dans un débat sur leur programme : contre l’immigration, contre l’islam, euro-critique, anti-impôts, dénonçant les théories du genre dans l’éducation…
À l’extérieur de l’enceinte du congrès, des milliers de contre-manifestants ont fait entendre leurs protestations contre la droite radicale de l’AfD. Quelque 50 000 personnes ont défilé, sous haute présence policière, dans les rues de la ville. [...] 4000 policiers ont été mobilisés pour éviter les violences. Samedi, deux d’entre eux ont été blessé lors d’affrontements avec des militants d’extrême gauche.
Lire l’article complet sur lefigaro.fr
Pendant que la droite nationale allemande réglait ses comptes à l’intérieu et qu’à l’extérieur l’extrême gauche défilait comme d’habitude avec la bénédiction des autorités, l’agence Reuters indiquait que des milliers d’ex-talibans pouvaient avoir migré en Allemagne, au bénéfice de la politique d’accueil tous azimuts de la chancelière Merkel et des milieux d’affaires.
Actuellement, selon le Spiegel, 70 Afghans font l’objet d’une enquête fédérale et 6 d’entre eux sont en détention préventive. Faisant volte face devant les grognements de la population, Merkel a accéléré le rythme des expulsions de migrants d’origine afghane, malgré la situation de guerre civile sur place.
Selon elle, un demandeur d’asile afghan sur deux voit son dossier accepté (source L’Orient le jour).