Le taux grec à 10 ans frôle 9 %. Un niveau qui ferme l’accès du pays aux marchés. Les rendements des pays de la « périphérie » grimpent. La France n’est plus épargnée.
La flambée des taux grecs rappelle de biens mauvais souvenirs. À la mi-journée jeudi, le rendement à 10 ans des emprunts helléniques s’envole de plus de 100 points de base (1 %) à 8,9 %. Un niveau jamais vu depuis un an. Pis, à ce niveau de taux, la Grèce semble de fait coupée des marchés financiers. En 2010, quand le pays a dû obtenir un plan d’aide financière pour remédier à son incapacité à emprunter auprès des investisseurs privés, son taux à 10 ans évoluait autour de 7 %.
À l’origine de cette défiance : la volonté du gouvernement d’Antónis Samarás de mettre fin plus tôt que prévu au programme d’aide du Fonds monétaire international (FMI), qui le contraint à une politique d’austérité. Les opérateurs de marché jugent manifestement qu’une sortie prématurée du plan de soutien serait dangereuse.