Le 27 novembre 1918, le maréchal Foch présentait au pays son libérateur, le premier soldat de France, Albert Séverin Roche. 97 ans plus tard, qui connaît son histoire ou tout simplement son nom ?
À Paris, il y a des places Dalida et Claude-François, un jardin Mandela… Nos élites aiment bien honorer les artistes, les grands noms étrangers, mais rarement nos héros sans grade.
Albert est de ceux-là. Petit et chétif, il fut considéré comme inapte au combat lors de la grande mobilisation, mais malgré cela, il s’engagea volontairement en 1914, l’année de ses 19 ans.
D’incroyables histoires de bravoure jalonneront ses quatre années de front, pendant lesquelles il capturera 1.180 soldats allemands, sera blessé à 9 reprises et apprendra l’anglais, l’allemand et l’arabe auprès de ses compagnons de tranchée. Eh oui, il fut un temps, pas si lointain, où Français de souche et musulmans se battaient côte à côte pour la sauvegarde de la France éternelle.
Un de ses plus improbables faits d’armes fut lors d’une mission de reconnaissance, où il sera capturé avec son lieutenant qui venait de prendre une balle. Pendant son interrogatoire, il réussira à tuer ses geôliers, à prendre leurs armes, à capturer 40 Allemands et, au passage, à récupérer son lieutenant pour rentrer avec lui sur le dos. [...]
Les médias utilisent fréquemment le mot « courage » pour qualifier nos politiciens. « Christiane Taubira : forte et courageuse », titrait Marie-Claire. Je les emmerde ! Le courage, le vrai, a un nom.