Même si on n’est pas très bavard, on fait ce qu’il faut, et on continuera, pour mettre Ulcan hors d’état de nuire : tel est le message qu’ont souhaité, en substance, nous faire passer Bernard Cazeneuve et Christiane Taubira qui nous ont reçus à la mi-journée, Pierre Haski (Rue89), Denis Sieffert (Politis) et votre serviteur, au ministère de l’Intérieur.
[...] Ce qui ressort de plus tangible de cette réunion, c’est que les investigations concernant les trois dernières intimidations en date imputées à Ulcan contre des journalistes, celles qui nous ont visés tous trois, seront directement conduites par le parquet de Paris, sous le régime de l’enquête préliminaire. Les trois dossiers ont été, à cette fin, regroupés. [...]
Enfin, la question a été posée à Bernard Cazeneuve de savoir pourquoi les journalistes, dans cette affaire, étaient traités avec davantage d’égards que d’autres victimes.
Précisément, pourquoi le Raid avait défoncé la porte du militant pro-Palestiniens Pierre Stambul à Marseille, autre victime d’un « swatting », et pourquoi Stambul avait subi sept heures de garde à vue. Sans dissimuler un certain agacement devant une question qui nous semblait pourtant naturelle, le ministre de l’Intérieur a fini par laisser entendre qu’il se renseignait sur les circonstances précises de l’affaire, et n’aurait « aucun problème à présenter des excuses à Pierre Stambul, y compris devant les caméras de l’info continue », s’il s’avérait que la police ait dysfonctionné.