Je comprends que vous soyez choqué par le fait qu’Alain Escada soit pour l’interdiction du blasphème, mais cela n’a rien à voir avec une dictature. La religion est un ciment social (de religere, relier) et le fondement de la morale pour beaucoup de gens. C’est pourquoi, même pour les athées, le blasphème est une mauvaise chose parce qu’en plus de choquer et de blesser inutilement, il attaque ce ciment. Vous-même, bien que non chrétien, avez plutôt intérêt à vivre dans une société cimentée par les valeurs chrétiennes : pardon, fraternité, égale dignité des humains, respect des pauvres...
Je ne sais pas où vous avez pris vos informations sur l’abooooominable dictature des curés sur la population, enfin si : dans la propagande anticléricale de la IIIe République, bien relayée depuis. Les curés, surtout dans les campagnes, essayaient de veiller sur leurs ouailles et de les protéger, ils jouaient souvent le rôle des psys et conseillers d’aujourd’hui. Cela leur donnait un certain pouvoir, oui, mais seulement dans la mesure où la population y consentait car ils n’avaient AUCUN moyen de recourir (heureusement) à la force publique.
C’est vrai qu’au XIXe siècle, certains prêtres ont cru de leur devoir de se mêler de la vie intime des familles et ont été trop loin. Mais là encore, tant pis pour ceux qui se laissaient faire : le choix du prêtre pour la sainte confession est libre, rien de plus simple que d’envoyer sur les roses un confesseur qui vous cuisine sur votre vie sexuelle et d’aller en voir un autre (ce que beaucoup de catholiques ne sont pas privés de faire !) ou même de ne plus pratiquer, l’Etat a toujours fichu la paix aux gens là-dessus.