Pendant que les représentants de la droite classique se chicoraient gentiment sur TF1 hier soir, le laboratoire de la nouvelle droite anti-migrants ne chôme pas. Béziers est l’expérimentation in vivo de la France de demain, probablement voulue par les véritables dirigeants de ce pays.
Les leaders LR ont beau jouer aux petits chevaux, ce sont pour la plupart des petits chevaux sur le retour. Mais, pour ceux qui ont fait partie des cinq millions et demi de Français qui ont suivi le débat, une tendance dure émerge qui se rapproche de l’axe Ménard-Collard-Zemmour. Soit la droite décomplexée plus ou moins prosioniste qui veut renverser la politique actuelle sur les migrants, les immigrés et les musulmans.
La préparation mentale de la population est à l’œuvre. Ce qui, en temps de crise, n’est pas très difficile à réaliser : il suffit d’héberger gratuitement de douteux migrants dans un château, avec carte bleue (chargée de près de 400 euros) et nourriture gratuite, puis de jeter le tableau au visage des Français qui souffrent du matin au soir avec un boulot ou du chômage de plus en plus dur. À ce propos, la majorité des candidats à la primaire de la droite veut ratiboiser les indemnités de chômage. Les chômeurs ont intérêt à retrouver du travail avant mai 2017...
Demandez mon pouvoir fort, demandez !
Quand on regarde l’affiche de Robert Ménard sur les migrants dans l’article de i>Télé qui suit, on comprend la manip en un clin d’œil : les migrants forment le bélier qui doit pulvériser la vieille alliance française droite/gauche pour laisser la place à la droite dure libérale pro-israélienne. Décomplexée. Cependant, au niveau local, car là on parlait au niveau national, voire européen, la défense de la ville et de ses administrés est légitime. Un maire devrait réagir comme le fait Ménard, dans l’espace relativement restreint que lui laissent les lois de la démocratie.
Ménard défend son affiche face aux « Grandes Gueules » sur RMC :
On peut tiquer sur la manière, mais à un moment donné, la manière n’est plus le problème. Ménard pose juste les bonnes questions, à sa façon, très médiatique, et très médiatisée, ce que Jean-Marie Le Pen a fait pendant plus de 30 ans. Aujourd’hui, il semble que le message (d’en bas) soit entendu (par le haut). Ce qu’on a pu vérifier dans le débat des candidats de la primaire à droite.
D’ailleurs, l’inconnu de la soirée qui a crevé l’écran a bien été Jean-Frédéric Poisson, qui n’y allait pas par quatre chemins. Bruno Le Maire non plus, qui doit marquer sa différence avec la droite « molle », la droite LRPS que représente NKM, qui prône « l’ouverture ».
On notera cependant le petit jeu pervers de la DILCRA, qui est tout à fait sur la ligne de Ménard, et qui fait semblant de punir cette « avancée » nationaliste, qu’on peut aussi juger franco-sioniste. On tape du poing sur la table, mais c’est pour la galerie, pour qu’on n’entende pas encore monter du Net la clameur dérangeante du « deux poids deux mesures ».
Plus généralement, notre justice en est là : frapper durement ceux qui disent la vérité sur l’ingénierie sociale en cours, et faire semblant de gronder ceux qui emmènent la France dans le Mur des Lamentations, celui de la guerre aux pauvres et aux musulmans.
Si Ménard, à son niveau local, a raison de défendre non pas la « race » bitterroise, mais l’équilibre et l’harmonie de sa population, à coups de sorties spectaculaires et parfois grotesques (la guerre contre les kebabs, qui nourrissent pourtant de nombreux jeunes qui n’ont pas les moyens d’aller au restaurant), son combat légitime peut en cacher un autre. Le renouveau du nationalisme français peut être utilisé – dans un conflit triangulé – pour fracturer la Nation au détriment des musulmans français.
Une enquête a été ouverte après la campagne d’affichage hostile aux migrants lancée à Béziers par son maire d’extrême droite Robert Ménard, a indiqué mercredi le parquet de la ville héraultaise.
« Dès à présent, le SRPJ (Service régional de police judiciaire, ndlr) de Montpellier a été saisi par le parquet pour enquête », indique dans un communiqué le parquet de Béziers le 12 octobre.
« À la suite de la campagne d’affichage (...), la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra) a exprimé son intention de saisir le parquet de Béziers, pour ces faits susceptibles d’être constitutifs de l’infraction de provocation à la discrimination ou à la haine raciale », rappelle-t-il.
« L’État nous les impose »
Les enquêteurs devront « déterminer si ces faits sont pénalement caractérisés », est-il précisé dans le communiqué.
« Ça y est ils arrivent... Les migrants dans notre centre-ville », peut-on lire sur des affiches placardées mardi dans la ville dirigée par Robert Ménard. La photo représente des hommes noirs ou basanés, barbus ou la tête couverte d’une capuche, massés devant la cathédrale de Béziers. Elle est surmontée de la phrase : « L’État nous les impose ».
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Il y a une semaine, le 6 octobre 2016, le Éric Zemmour Siono Show était à Béziers. La droite s’était moquée de Sartre sur son tonneau, la gauche se moquera peut-être un jour de Zemmour au micro.
Le plus pervers à nouveau, dans cette affaire qui concerne ou concernera un jour tous les Français, c’est que Zemmour a raison quand il dénonce la « collaboration » des élites. Mais il a raison à deux niveaux, l’un cachant l’autre : les élites socialistes qui laissent entrer les migrants par idéologie droit-de-lhommiste, et au-dessus aussi, puisque l’oligarchie a intérêt à bousculer les Français à coups de hordes d’étrangers indésirables, afin de « réorienter » un peuple perturbé politiquement vers le point prévu. Un point où il sera rassuré, protégé. Par les véritables élites, qui auront mené le troupeau exactement là où elles le désiraient.
Face « aux envahisseurs », Éric Zemmour dénonce
« la collaboration » des élites
De retour à Béziers pour présenter son dernier livre, le polémiste s’est surtout lâché sur l’islam et les références historiques.
Éric Zemmour déclenche des polémiques en rafales et cela ne va pas s’arrêter. Alors que le parquet vient d’ouvrir une enquête pour apologie du terrorisme visant des propos du polémiste, ce dernier a multiplié les propos incendiaires à l’occasion d’une conférence-signature donnée ce jeudi 6 octobre à Béziers.
Deux ans après une première conférence pour « libérer la parole », Éric Zemmour était de nouveau invité par le maire biterrois Robert Ménard pour présenter son nouveau livre (Un quinquennat pour rien) aux Biterrois. Fidèle à ses thèmes de prédilection, l’écrivain a livré un monologue d’une heure portant presque totalement sur l’islam, l’immigration et l’identité, le tout devant une salle comble d’environ 600 personnes au Palais des Congrès.
Fait marquant de cette conférence, Éric Zemmour a osé, via un bref rappel historique, une comparaison entre la collaboration avec le régime nazi et l’abandon des élites françaises actuelles face à ce qu’il considère comme « l’envahisseur ».
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