C’est un spectacle mille fois renouvelé mais toujours aussi réjouissant que celui d’assister aux tremblements d’un député du pouvoir visibles à la seule évocation du mot Soral. S, o, r, a, l, cinq petites lettres, trois consonnes et deux voyelles qui, une fois assemblées dans un certain ordre et prononcées par les chiens de garde du système médiatique – on les appelait avant des journalistes mais le contenu de leur fonction a fondamentalement changé – provoquent des balbutiements sur les chiens de garde du système politique.
Ce mercredi 26 décembre sur LCI, c’est au tour d’Éric Coquerel, le gauchiste obtus de La France insoumise, celui qui représente les troupes bas du front de gauche de Mélenchon, de bégayer en rappelant le cordon sanitaire de la gauche de pouvoir vis-à-vis du king de la réinformation sur l’Internet.
Normalement, un élu du peuple nanti de quelques nanogrammes de couilles devrait envoyer paître les journalistes inquisiteurs et leurs questions idiotes, mais les consignes du CRIF et ses exemples de punitions publiques – le lynchage permanent de Soral & Dieudonné – sont telles qu’un député du peuple a moins de pouvoir qu’un lobbyiste religieux communautaire.
L’extrait de la trouille du Coquerel est ici :
@ericcoquerel sur l'hommage de @Francois_Ruffin au controversé #ÉtienneChouard à l'@AssembleeNat :
"J'ai dit que je n'étais pas d'accord. Je pense que c'est une maladresse de François"
#LaMatinaleLCI @cmoulinlci pic.twitter.com/5EJW8vq1id
— La Matinale LCI (@LaMatinaleLCI) 26 décembre 2018
L’interview complète est là :
C’est à 9’04 que ça chauffe pour le député gauchiste :
Coquerel : « Je pense que l’utilisation de certaines images, que je condamne évidemment, la quenelle vous imaginez bien que c’est à rebours de toutes les valeurs... »
Chien de garde 1 : « Les propos antisémites également ? »
Chien de garde 2 : « L’effigie d’Emmanuel Macron décapité ça vous a choqué ou pas ? »
On a encore un bel exemple d’aboiement à 11’10 :
Chien de garde 1 : « Yannick Jadot qui dénonce les ambiguïtés des membres de la France insoumise, exemple François Ruffin à l’Assemblée nationale qui cite Étienne Chouard, c’est une bêtise, fallait pas le faire, c’est une erreur, faut le condamner ? »
Coquerel : « Non j’ai dit que j’étais pas d’accord, je pense que c’est une maladresse de François... »
Chien de garde 1 : « Une maladresse ? Chouard c’est un proche quand même de Soral, on est sur des thèses révisionnistes, ça pose problème. »
Non mais pour qui il se prend ce chien-là pour parler de condamnation ? Il parle au nom de qui ? De Jean-Alex Buchinger ? Du CRIF ? De la DILCRAH ?
Pauvre France insoumise, qui n’a pas le droit de remettre en cause le pouvoir profond, ce que nous faisons nous car nous ne prenons pas les Français pour des ânes. Une gauche sans remise en cause du CRIF c’est une gauche de soumission, une gauche de pacotille, une gauche de bla-bla.
« Alors qu’il aborde la dernière ligne droite avant les européennes, départs et démissions se succèdent en cascade au sein du mouvement de Jean-Luc Mélenchon. Ce mercredi, après avoir été écarté de la liste aux européennes comme François Cocq, Djordje Kuzmanovic a annoncé qu’il claquait la porte. Il voit dans son évincement une volonté d’abandonner le souverainisme de gauche, et de s’éloigner du courant populiste pour lui privilégier un rassemblement de la gauche. » (Source : BFM TV)
Le logiciel de la gauche insoumise et non pas de la France insoumise est malgré son nom un logiciel de trouille et de soumission. Quand LFi aura le courage de réintroduire des Djordje Kuzmanovic dans ses rangs, alors on pourra parler sérieusement avec les mélenchonnistes pour sauver le pays.
Que les troupes de Coquerel et Mélenchon ouvrent les yeux et les oreilles !