Alors que la police gronde, le ministre de l’Intérieur durcit les règles du maintien de l’ordre pour apaiser les écologistes.
« La mort de l’affaire Rémi Fraisse par l’effet direct d’une grenade offensive pose clairement la question de leur maintien en service dans la gendarmerie qui en est seule dotée. Parce que cette munition a tué un jeune garçon de 21 ans et que cela ne doit plus jamais se produire, j’ai décidé d’interdire l’utilisation de ces grenades dans les opérations de maintien de l’ordre. »
Le propos se veut clair et direct. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, désire se rattraper après l’impression de flottement née de sa communication tardive sur les causes du décès de Rémi Fraisse, ce manifestant tué par une grenade offensive des gendarmes sur le site du futur barrage de Sivens (Tarn), dans la nuit du 25 au 26 octobre dernier.
Ne pouvant rester passif, il a donc annoncé ce jeudi des décisions qualifiées par lui-même d’« extrêmement fortes ». Les grenades lacrymogènes à effet sonore (GLI) seront utilisées obligatoirement par un binôme lanceur-superviseur. Tout sera toujours filmé et une autorité civile employée par la préfecture devra être présente sur les lieux des échauffourées. Bref, le travail des forces de l’ordre va se compliquer un peu plus.