Le 10 novembre à Rome, Stefano Schiavulli et Maurizio Boccacci du groupe « Militia » comparaissaient devant le ministère public pour avoir, entre 2008 et 2011, collé sur les murs de la capitale italienne des inscriptions visant des personnalités politiques qui soutiennent la politique israélienne.
Leurs affiches visaient principalement l’ancien président de la chambre des députés, passé du fascisme à la défense d’Israël et du mariage gay, Gianfranco Fini, l’ex-président du Sénat Renato Schifani, le maire de Rome (jusqu’en 2013) Gianni Alemanno, également passé du fascisme à la construction en 2008 d’un musée de la Shoah à Rome, George W. Bush ou encore Riccardo Pacifici, le président de la communauté juive de Rome.
Poursuivi en vertu de la loi Mancino de 1993 « contre la discrimination raciale, ethnique ou religieuse », Stefano Schiavulli a déclaré à la barre : « La Shoah, c’est une fumisterie [una fandonia]. » Puis il a expliqué au procureur qui lui demandait s’il regrettait ses actes : « Je remercie le procureur de m’avoir donné la possibilité de défendre mes idées. C’est là un acte révolutionnaire. Je ne me repens pas et j’espère obtenir la peine la plus élevée possible. Plus la peine sera élevée plus grands seront mon honneur et mon sacrifice. On ne peut pas mettre des menottes aux cerveaux. Pour ce qui me concerne je ne suis pas citoyen italien, je suis citoyen de la République sociale italienne », avant de réaffirmer que sa « lutte contre le sionisme et l’Union européenne » était la raison de sa présence au tribunal.