C’est ce qui est arrivé aux 1 500 teufeurs de Redon, la rave qui s’est terminée en pugilat jeunes contre flics. Castex et véran ont dit qu’au-delà de 1 000, on n’avait pas le droit de s’amuser, sauf si test PCR, QR code et pass sanitaire, ces nouvelles marques du bon citoyen. Malheureusement, dans notre France lardée d’interdits, il est encore des jeunes qui veulent danser sur les millions de morts du covid (ou d’autre chose, surtout d’autre chose). Comment peut-on vouloir s’amuser pendant que des gens meurent sur Terre ? Cette insouciance dépasse l’entendement.
Évidemment, le Messiha va nous dire que cette armée de crasseux qui fout plus le merdier qu’un troupeau de charolaises défoncées ne mérite qu’une bonne guerre, mais avouez, détruire 100 000 euros de matos pour punir une électro-partie, il faut le faire. Le préfet est tout fier de son action :
Ces jeunes n’ont qu’à aller dans les boîtes de nuit autorisées, diront les droitistes. Sauf que les clubs ont fermé pendant un an et demi, et qu’ils ne rouvriront, par la grâce du prince des ténèbres de l’intelligence Jean Castex, que le 9 juillet (2021, on précise). Et puis les boîtes, c’est cher, et on ne choisit pas sa musique. En plein air, ça ne coûte rien, l’alcool et la came circulent – eh oui, les gauchistes se dopent pour barboter tout le week-end dans la gadoue – et on est « entre nous ». L’entre-soi, ça compte, demandez à Finky & Attali.
Sur E&R, vous le savez, on ne fait pas dans le jeunisme, on ignore ce genre de fausse catégorie. Mais pourquoi envoyer deux divisions blindées (400 gendarmes !) pour écraser un Woodstock du pauvre ?
- Le bodycount, les gars ?
Les Français sont un peu comme ces teufeurs qui ont envie de liberté, de légèreté, dans un monde qui s’assombrit, dans une France qui s’assombrit. Autrefois patrie des libertés et des droits de l’homme, elle est devenue celle des droits de l’oligarque, qui a tout pouvoir sur les gens, les pauvres, les résistants. On a ajouté les pauvres dans la liste parce que si l’on n’est pas riche aujourd’hui, on a toutes les chances de goûter à l’une des branches de la répression.
Car elle tombe de tous côtés :
sociale avec la destruction des services publics, ce patrimoine du pauvre ;
économique avec l’inflation maousse qui vient, voir celle de l’essence qui va faire regretter aux Gilets jaunes d’avoir déposé les armes ;
médiatique avec la chasse aux pensants, on n’a pas écrit malpensants parce que ce sont tout simplement les Français qui pensent qui sont persécutés ;
juridique parce que la justice incarnée par Dupond-Outreau-Moretti a littéralement abandonné la protection du peuple au profit de celle de l’oligarchie ;
politique parce que le choix binaire laissé aux Français dans les élections, truquées de A à Z [1], exclut tout changement réel.
Alors on peut ignorer la violence quotidienne des injonctions des dominants en se farcissant les oreilles de gros son industriel, on peut aussi réfléchir tranquillement, ouvrir un bouquin Kontre Kulture et écouter une petite sonate par Stéphane Blet. C’est un remède très efficace contre la folie oligarchique.
Bonus : le score céleste de Laurent Saint-Martin à Bagnolet (93),
candidat LREM en Île-de-France