Les Indivisibles organisaient vendredi les sixièmes Y’a Bon Awards. Au palmarès de cette cérémonie ironique : Caroline Fourest, Philippe Val, Michel Sapin et bien d’autres.
« La parole raciste s’est libérée dans les médias. » C’est sur ces paroles d’Amadou Ka, président des Indivisibles, que s’ouvre la sixième édition des Y’a Bon Awards. Tout au long de la soirée, le jury remet un trophée en forme de banane à différents politiques, journalistes et philosophes récurrents sur les plateaux télé et radio pour des propos jugés racistes qu’ils ont tenus au cours de l’année.
L’ambiance est décontractée, les plaisanteries sont légion, les rires aussi. Pour Julien Salingue, docteur en sciences politiques et membre du jury, « il est important de rire pour montrer que l’on n’accepte pas ces paroles racistes ». Une certaine tension due au climat de l’après-Charlie était tout de même palpable.
Alain Soral et Dieudonné, « hors catégorie »
Sans surprise, Marine Le Pen et Robert Ménard figurent au moins une fois parmi les nominés. Mais les Indivisibles dénoncent également un racisme latent présent chez les personnalités publiques dites de gauche.
À noter que le jury n’a même pas pris la peine de nommer Dieudonné ou Alain Soral dont les propos racistes ont été jugés « hors catégorie ».
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La parole raciste est également présente sur les réseaux sociaux. La cérémonie récompense le racisme en 140 signes sur Twitter. Natacha Polony remporte le prix pour une blague à l’humour douteux sur Leonarda :