Emmanuel Macron a souhaité ce 7 février que les Européens proposent « ensemble un agenda international de maîtrise des armements », tout en rappelant que l’arsenal nucléaire de la France est « inférieur à 300 » têtes.
Emmanuel Macron s’adresse ce vendredi 7 février aux officiers de l’École de guerre à Paris pour délivrer le discours de son quinquennat sur la stratégie de défense et la dissuasion nucléaire du pays.
Lors de son intervention, le Président a appelé les Européens à ne « pas se cantonner à un rôle de spectateurs » face à la course aux armements nucléaires dont le Vieux Continent risque d’être de nouveau le théâtre.
« Les Européens doivent collectivement prendre conscience que, faute de cadre juridique, ils pourraient se trouver rapidement exposés à la reprise d’une course aux armements conventionnels, voire nucléaires, sur leur sol. Ils ne peuvent pas se cantonner à un rôle de spectateurs », a-t-il déclaré.
Le chef de l’État a souhaité que les Européens proposent « ensemble un agenda international de maîtrise des armements ».
« La France mobilisera les partenaires européens les plus concernés, afin de poser les bases d’une stratégie internationale commune que nous pourrons proposer dans toutes les enceintes où l’Europe est active », a-t-il annoncé.
Le Président a toutefois précisé que la France avait réduit la taille de son arsenal nucléaire à moins de 300 têtes :
La France « a un bilan unique au monde, conforme à ses responsabilités comme à ses intérêts, ayant démantelé de façon irréversible sa composante nucléaire terrestre, ses installations d’essais nucléaires, ses installations de production de matières fissiles pour les armes, et réduit la taille de son arsenal, aujourd’hui inférieure à 300 armes nucléaires ».
Emmanuel Macron a demandé que les Européens soient associés à de futures négociations sur les forces nucléaires de portée intermédiaire et « signataires » d’un accord.
« Soyons clairs : si une négociation et un traité plus larges (sont) possibles, nous le souhaitons [...]. Les Européens doivent être parties prenantes et signataires du prochain traité car il s’agit de notre sol » qui est concerné et menacé, a-t-il déclaré lors de son discours.
Selon M.Macron, les partenaires européens qui le veulent pourront être « associés » aux exercices français de dissuasion nucléaire.
« Ce dialogue stratégique et ces échanges participeront naturellement au développement d’une véritable culture stratégique entre Européens », a précisé le chef de l’État français.