Le mouvement de contestation populaire contre le pouvoir, communément appelé Hirak, marque ce samedi le premier anniversaire de son déclenchement. À l’occasion de cet anniversaire, TSA propose les douze dates les plus marquantes de l’an I du Hirak.
22 février 2019 : début du Hirak
Si les premières manifestations débutent le 16 février à Kherrata puis trois jours plus tard à Khenchela, le vendredi 22 février 2019 marque officiellement le début d’une mobilisation populaire à l’échelle nationale contre le cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, absent de la vie politique depuis son accident cérébral en 2013.
Des millions d’Algériens sortent dans les villes du pays pour exprimer leur opposition à un nouveau mandat de Bouteflika ainsi que leur rejet du système politique algérien, demandant l’instauration d’un État de droit.
11 mars 2019 : Première annulation des élections
Le président Bouteflika, qui était parti en Suisse pour raisons médicales, revient en Algérie et annonce le jour de son retour le report des élections présidentielles prévues le 18 avril, prolongeant de fait son quatrième mandat.
Bouteflika annonce également la tenue d’une conférence nationale, un référendum populaire pour la révision de la constitution et des élections présidentielles futures dans lesquelles il s’engage à ne pas se présenter comme candidat.
26 mars 2019 : Gaïd Salah ordonne l’application de l’article 102
Alors qu’il avait initialement critiqué le mouvement de contestation populaire en dénonçant « ceux qui veulent pousser les Algériens vers l’inconnu à travers des appels anonymes » à manifester, le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, appelle le 26 mars 2019 à la destitution du président Bouteflika à travers l’application de l’article 102 de la Constitution.
Quatre jours plus tard, Gaïd Salah hausse le ton et appelle à « l’activation des articles 7, 8 et 102 ». L’opinion publique apprendra plus tard qu’une réunion au sommet de l’État avait été auparavant organisée pour but de limoger le chef d’état-major.
2 avril 2019 : Bouteflika démissionne
Bouteflika présente sa démission le même jour que la dernière sommation de l’armée. « Cette décision que je prends en mon âme et conscience est destinée à contribuer à l’apaisement des cœurs et des esprits de mes compatriotes pour leur permettre de projeter ensemble l’Algérie vers l’avenir meilleur auquel ils aspirent légitimement », indique Bouteflika dans sa lettre de démission, mettant ainsi fin à vingt ans de règne. Il disparait dans l’anonymat durant les mois suivants, et demeure absent de la scène publique jusqu’à ce jour.
4 mai 2019 : Arrestation de Toufik, Tartag et Saïd Bouteflika
Les ex-patrons des services de renseignements, les généraux Toufik et Tartag, ainsi que le conseiller et frère de l’ex-président Bouteflika, sont arrêtés par les services de la DGSI et placés en détention provisoire par un juge d’instruction du tribunal militaire de Blida. Ils sont rejoints en détention le 10 mai par la présidente du Parti des Travailleurs, Louisa Hanoune.
Tous sont poursuivis pour « atteinte à l’autorité de l’Armée » et « complot contre l’autorité de l’État » et sont condamnés en septembre à quinze ans de prison. Une condamnation qui sera maintenue en appel pour les trois premiers, tandis que Louisa Hanoune bénéficiera d’une réduction de peine lui permettant de sortir de prison le 12 février 2020.
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Les chaînes d’infos françaises internationales reviennent sur cet anniversaire très spécial :