Macron était interrogé par Delahousse & Coudray dimanche 24 septembre 2023 à l’heure de la propagande sur les grandes chaînes, de moins en moins regardées, sauf par les boomers.
Devant le fiasco absolu de sa politique – du point de vue des Français mais pas de ses « actionnaires » –, Macron a raconté n’importe quoi, transformé les échecs en victoires et les victoires en rien, puisqu’il n’y en a pas.
« Barkhane fut un succès et donc la France se retire du Niger. »
Derrière l’effondrement total de sa crédibilité, il y a une chose à comprendre : ce n’est pas lui qui dirige la barque. Il rame dans le vide, le moteur est ailleurs. Macron n’est qu’un acteur choisi par les forces obscures pour son physique – un Obama blanc – et sa capacité à tenir un discours orwellien. Puisque la réalité du programme gouvernemental est invendable aux Français.
De manière assez sadique, il est envoyé se faire détester par le peuple et les vrais journalistes, car la durée de vie de la désinformation accumulée est de plus en plus réduite. Heureusement, les journalistes choisis sont de cour, c’est-à-dire timides. Et le peuple est retenu derrière un cordon de 40 000 policiers. Le pacte républicain tient à ça.
Magnifique image d’un pouvoir républicain, serein et ouvert, attendant avec confiance que le @Conseil_constit statue sur sa #ReformesDesRetraites dans la concertation, le dialogue et le souci de l’intérêt général. C’est beau, la démocratie.#manif13avril #JusquAuRetrait pic.twitter.com/Qda9riLCh2
— Léo Walter (@LeoWalter04) April 13, 2023
Voici la phrase qui a été retenue par la presse : « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde. » C’est vrai, car on la produit massivement chez nous. Le reste, c’est du il faut :
« Il faut une politique responsable avec l’Europe et les pays d’origine. (...) Il faut des experts. (...) Il faut des partenariats et que l’Europe aide à enregistrer. (...] Il faut préserver le pouvoir d’achat de nos agriculteurs. (...) Les employeurs doivent embaucher mieux. »
« Il faut », ça veut dire je ne peux pas. Macron à la télé, c’est le discours de l’impuissance ou de la non-volonté du politique de travailler pour le bien commun. Macron et son gouvernement travaillent pour le bien privé, que ce soit la Banque ou BlackRock.
A quel niveau de bullshit ce pays va craquer ?
C'est la seule question ce soir. https://t.co/HS7z8BAdcM— Alister (@SchnockRevue) September 24, 2023
Sur l’inflation, on a eu droit à un numéro de haute voltige.
« Le pouvoir d’achat, c’est la rencontre d’un salaire et des prix de la vie. »
« La dynamique salariale, elle a à peu près suivi l’inflation, quand on regarde. »
« Donc on va continuer le travail pour créer des emplois, et aller vers le plein emploi. »
« Je ne suis pas pour qu’on indexe tous les salaires sur les prix, parce qu’à partir de ce moment-là, on crée complètement une boucle inflationniste. »
« Je crois au dialogue social. »
C’est sûr qu’on n’a pas créé de boucle inflationniste : seuls les prix augmentent, pas les salaires ! Définition brute de la paupérisation.
Non seulement Macron n’a absolument aucune proposition à faire pour nous sortir de la merde mais en plus il se permet de se foutre de notre gueule en faisant des leçons de géopolitique à 2 balles.
Il est vraiment intégralement détestable…#Macron20h pic.twitter.com/qTfHjlRfQC— Marcel (@realmarcel1) September 24, 2023
Salauds de Russes, salauds de Saoudiens !
Cet échange à trois résume parfaitement la galère présidentielle : dans les cordes, il n’y a que la désinformation.
Macron : Pourquoi l’essence augmente ? Parce que le brut de pétrole augmente. On paye notre dépendance, c’est ça, la réalité. Et on va venir, j’espère, à la planification écologique et à l’écologie. Nous ne sommes pas producteurs de pétrole. Depuis le début de l’année 2023, le prix du baril il a augmenté d’un tiers environ.
Coudray : Pourquoi vous ne baissez pas les taxes ?
Macron : Non mais attendez ! Et ça va durer, et ça va durer. (...) Mais ce que je veux dire par là, c’est que la raison de l’augmentation ce ne sont pas les taxes, c’est la géopolitique internationale.
Coudray : Mais vous pourriez jouer sur...
Macron : C’est la décision de l’Arabie saoudite, d’une part, qui est un gros producteur, l’accord un peu tacite avec la Russie, et toutes les tensions que nous connaissons.
On rappelle que même à 90 euros les 159 litres (ou le baril), le prix du brut n’entre que pour 60 centimes dans les 2 euros du litre moyen de carburant, soit 1,40 euro de taxes. Certes, il y a le transport, le raffinage, et le service, mais ce sont majoritairement des taxes que les Français payent à la pompe. Les sociétés pétrolières se gavent, l’État aussi. Pour redistribuer ? Allons, Total paye une aumône en impôts et l’argent n’arrive pas jusqu’aux hôpitaux, aux casernes et aux écoles ; aux migrants, certainement. Mais aux détenteurs de la dette, surtout. Le Français est pris en étau entre le migrant et l’endetteur.
En vrac, le rameur promet 100 balles par an pour les pauvres, de la géothermie à l’Élysée, et un feu d’artifices de bullshit :
« La France est au rendez-vous de la réindustrialisation, de l’écologie, de l’emploi, avec nos maires, nos sénateurs et au milieu de tous ces changements la France sera au rendez-vous. »
Le mot de la fin, après le tabassage des Gilets jaunes, les banlieues en flammes, l’effondrement des services publics et la misère qui touche 10 millions de Français, c’est cet émouvant appel au calme et à la soumission :
« Moi, j’appelle au respect, à l’humilité et à la concorde. »
La start-up nation est restée coincée dans les starting-blocks.