Totalement déconnecté de la réalité, le parti au pouvoir, niant sa décomposition avancée, se donne pour but de devenir « un parti de masse ».
Le conseil national extraordinaire du Parti socialiste souhaite que le mouvement que préside Jean-Christophe Cambadélis atteigne les 500 000 militants d’ici 2017 (actuellement, le parti compte 150 000 militants, dont 60 à 70 000 à jour de cotisation, contre 170 000 fin 2013). Ce dernier n’a pas hésité à affirmer :
« C’est faisable, c’est facile, si on veut bien lever les obstacles qui existent. »
La mise en place d’une adhésion simplifiée, facilitée et à bas coût est envisagée. Gérard Filoche, membre du bureau national du Parti socialiste, a ironisé sur ce projet :
« L’objectif de 500 000 adhérents ? Je voudrais garder 500 000 électeurs d’abord. Et après, 500 000 adhérents, oui. Mais pour cela, il faudrait avoir une ligne de gauche. »
Même son de cloche chez l’aile droite du parti unique mondialiste : « Je veux une armée de militants », a ordonné Nicolas Sarkozy. Et d’ajouter : « L’UMP doit être le métro à 18 heures, avec des ouvriers, des professeurs, des ingénieurs, des agriculteurs... » (un formule pompée sur celle d’André Malraux : « Le RPF, c’est le métro à 6 heures du soir. »)