Avec 2 000 bureaux de vote en moins par rapport à 2011, la primaire du PS devrait attirer moins d’électeurs que la précédente. Une participation restreinte qui pourrait profiter à Manuel Valls et Benoît Hamon.
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La participation influera sur le reste du scrutin. Mais le PS marche sur des œufs : car une participation accrue pourrait faire craindre une mobilisation anti-Hollande, dont le candidat Manuel Valls serait le premier à pâtir.
« Le PS a intérêt à ce que la primaire soit assez ouverte pour être représentative. Mais pas trop non plus car Manuel Valls serait inévitablement battu », explique à L’Opinion Gérard Filoche, évincé de la compétition à cause de son trop petit nombre de parrainages. Une participation restreinte pourrait donc s’annoncer comme un signe positif pour l’ancien Premier ministre.
Mais derrière lui, Benoît Hamon se tient prêt. Et lui aussi pourrait bénéficier d’une mobilisation réduite, « grâce à son implantation solide au sein du parti », analyse Yves-Marie Cann, de l’institut Elabe, toujours dans L’Opinion.
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Les candidats en viendront-ils à pourrir le climat de la campagne pour éviter une trop forte mobilisation ? Une chose est sûre, le fait de ressortir de vieux dossiers sur les uns et les autres – comme l’affaire des 80 000 euros de cotisations d’Arnaud Montebourg – risque d’éloigner les électeurs des urnes.