Écarté des Primaires Citoyennes de la Belle Alliance populaire, l’ancien inspecteur du travail a assigné la Haute Autorité du scrutin devant le tribunal de grande instance.
À moins d’un mois de la primaire à gauche, le trublion des manifestations contre la loi Travail utilise sa dernière cartouche pour éventuellement participer au scrutin. Ce lundi, Gérard Filoche a saisi en référé le tribunal de grande instance de Paris, assignant à la fois le Parti socialiste, son premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, ainsi que les deux organisateurs de la primaire, Thomas Clay, président de la Haute Autorité des Primaires Citoyennes (HAPC), et Christophe Borgel, président du Comité national d’organisation. Le TGI doit rendre son ordonnance le 28 décembre.
Votre deuxième recours devant la Haute Autorité a échoué. Celle-ci maintient que vous êtes « loin du compte » en termes de parrainages. Avant ce rejet, vous étiez face à la HAPC au TGI de Paris pour l’assigner en référé. Qu’espérez-vous qu’il en ressorte ?
Gérard Filoche : Que je puisse participer à la primaire, tout simplement. Le PS et la Haute Autorité ont fait exploser les règles pour m’écarter. La décision invoquée ce lundi par la HAPC après l’audience devant le TGI était manifestement antidatée. Lorsque mon avocat était présent, la partie adverse n’avait rien pour justifier mon exclusion du scrutin. Et quelques heures après ils nous sortent un document soi-disant daté du 22 décembre ? Cela jette un léger trouble sur l’éthique de la Haute Autorité.