Quelle drôle d’association que celle formée par le grand philosophe et l’immense homme d’État. On ignore quelles sont les raisons qui les poussent tous deux à vouloir faire s’entretuer Russes et Français, deux peuples qui se respectent et s’admirent, mais on peut trouver plusieurs niveaux d’explication. Allons-y gaiement et cash, puisque la période n’est plus aux circonvolutions mentales.

L’alliance des supermenteurs

BHL qui est malheureusement devenu le conseiller occulte de Macron, veut la destruction de la Russie de Poutine depuis toujours. Une Russie debout, solide et fière d’elle-même, c’est no way pour l’agent israélo-américain, mais de cette Amérique néocons destructrice, pas de celle de la troïka Trump-Vance-Musk, constructrice. Qui, comme l’explique et le rabâche Hindi dans son analyse désormais hebdomadaire, s’oppose à la guerre mondiale et à la destruction des nations.

Curieusement, car c’est un journal israéliste tenu par un ex-Mossad, Libération a publié un article que beaucoup n’auraient pas osé publier, sur la diplomatie parallèle de BHL.

Là, on est dans le pouvoir profond qui affleure à la surface médiatique. Certes, on ne connaît pas les commanditaires de BHL, qui est trop voyant pour être décisionnaire, mais il semble être le coursier d’un axe reliant la puissance financière, les intérêts israéliens (ici et là-bas) et les présidents français, qui deviennent ses obligés. Car la chose dure depuis vingt ans, soit Sarkozy. On pourrait même dire trente ans et ajouter Chirac, mais le cas est plus complexe. Et aussi Mitterrand mais c’était alors Attali qui servait de joint entre le lobby sioniste, la puissance financière et le Président.

L’article est signé Sophie des Déserts, ce qui est un gage de qualité. Elle nous pardonnera l’emprunt d’un seul paragraphe, tellement parlant :

Son 49e livre, plongée dans sa psyché d’insomniaque cognée par ses combats, toutes les horreurs vues du Bangladesh au Soudan, du Rwanda au kibboutz de Kfar Aza avec des larmes – enfin – pour les enfants de Gaza. Sa Solitude d’Israël, sortie peu avant, vibrait en défense absolue de l’État hébreu, oublieuse de l’histoire palestinienne. Cette fois, l’écrivain se livre, révélant même ses SMS nocturnes avec Emmanuel Macron. Juste quelques lignes, comme un teasing. Leurs échanges sont pourtant nombreux sur Gaza, Trump, les Kurdes, et surtout l’Ukraine, vu les liens tôt tissés entre Zelensky et BHL, confirmés par l’ambassade d’Ukraine, à Paris, où l’on dit : « Bernard est un interlocuteur essentiel, un ami, un trésor. » C’est lui qui a, entre autres, poussé le Président à se déclarer favorable à l’envoi de troupes françaises au sol en Ukraine, à la stupeur de nos partenaires européens. Le philosophe a aussi œuvré pour la réconciliation récente de Macron et du roi du Maroc, qui est son voisin à Marrakech, un simple mur séparant son palais, racheté à Alain Delon, de celui du souverain. Ainsi BHL trônait-il lors de la visite d’État organisée fin octobre à Rabat, avec son épouse, Arielle Dombasle, qui enchante Brigitte Macron, au point qu’elle a cru bon d’inviter son copain photographe, condamné dans l’affaire Bettencourt, François-Marie Banier. Sacré barnum, grandioses réconciliations.

Tout est dit ! Normalement, l’influence ne se dit pas. En écrivant cela dans son dernier livre, BHL veut accéder à la lumière avant la fin, comme tout conseiller des princes depuis Don Isaac Abravanel. Même chose avec Attali, qui veut depuis longtemps régner, sauf que lui c’est à Jérusalem et avec toutes les nations soumises à table.

Mais régner, c’est prendre des coups : on peut dire que Macron, vomi par 80 % des Français, et peut-être même 95 %, prend les coups à la place de BHL. Ça tombe bien : le Président est masochiste, mais il est aussi sadique. Après le terrorisme sous faux drapeau (islamiste) et le virus sous faux drapeau (naturel), sa dernière trouvaille consiste à terroriser le peuple français en agitant la fausse menace Poutine. Le problème, c’est qu’ayant la main sur l’armée et une bande de généraux carpettes, il engage la machine de guerre française dans un conflit aussi ingagnable que meurtrier.

En étant l’obligé de BHL, Macron se relie automatiquement au lobby israéliste, qui lui dicte la marche à suivre, malgré quelques sursauts d’honneur qui expliquent l’illisibilité de sa politique pour les profanes.

Mais alors, pourquoi ce lobby cherche-t-il le conflit, qui peut aussi l’entraîner dans la tombe ?
Les religieux parleraient d’eschatologie, les juifs talmudiques ayant besoin de détruire les nations impures pour faire apparaître leur messie ; les racistes juifs voudraient pousser les chrétiens à s’entretuer ; les historiques de la Shoah voudraient se venger des Ukrainiens, qui ont été pronazis (par anti-stalinisme aussi), tout en affaiblissant le premier pays chrétien (même orthodoxe) de la terre ; les politiques (et là intervient l’Angleterre rothschildienne) voudraient briser l’entente naturelle entre Paris, Berlin et Moscou, qui sonnerait le glas du sionisme européen et de la domination anglo-américaine sur le vieux continent ; les mondialistes voudraient empêcher toute résurgence nationaliste...

Toutes ces raisons se mélangent à des niveaux différents et sous-tendent le basculement politique actuel. Le Système BHL-Macron est aussi violent à l’intérieur qu’à l’extérieur : on réprime durement les Gilets jaunes (BHL n’y voyait que des fascistes et des antisémites), cette France sacrifiée sur l’autel du néolibéralisme, et on cherche des guerres à l’extérieur, la fuite en avant d’un pouvoir abhorré.

Six ans plus tard, la colère des Gilets jaunes n’’est pas retombée, les Français sont encore plus pauvres et réprimés : il s’agit donc pour le pouvoir de les envoyer à la mort en Ukraine, pour schématiser. En 1914, envoyer à la mort un ouvrier socialiste, quel que soit son camp, c’était tout bénef pour le pouvoir capitaliste !

Pour leur opération mortifère, BHL et Macron peuvent compter sur le lobby médiatique, totalement acquis à la guerre.

Pour dire le retournement de Macron, qui a probablement fait taqîya pendant sa campagne 2016, ce petit extrait de « l’homme » providentiel qui avait vendu la paix aux Français...

Aujourd’hui, même le RN, celui de l’idole des jeunes Jordan Bardella, est entré dans le club de la guerre. La dernière union sacrée a fait 1 397 000 morts et 3 595 000 blessés chez nous. On peut battre ce record, grâce à l’alliance du philosophe et du banquier.